Des militants de la LDNA pénètrent dans les locaux de Valeurs actuelles et promettent de revenir
Deux militants de la Ligue de défense noire africaine se sont introduits dans les locaux du magazine Valeurs actuelles pour protester contre le dernier numéro dans lequel la députée Danièle Obono est représentée en esclave dans une fiction.
Deux militants de la Ligue de défense noire africaine (LDNA) se sont introduits dans les locaux de Valeurs actuelles, le soir du 29 août, pour dénoncer «l'incitation à la haine anti-Noirs» après la publication par le magazine d'une fiction mettant en scène la députée La France insoumise Danièle Obono grimée en esclave.
N'ayant pu s'entretenir avec aucun rédacteur de l'hebdomadaire pour cause de week-end, ils ont promis de revenir le 31 août. Dans une vidéo diffusée sur Twitter et Facebook, on peut voir Egountchi Behnazin, le fondateur de la LDNA se promener tranquillement dans les locaux vides de l'hebdomadaire et, feuilletant le dernier numéro, il lance : «Regardez pourquoi nous sommes là.»
🔴 LA LDNA au Siège du journal facho #ValeursActuelles
— Ligue de défense Noire Africaine (@LDNAOFFICIEL) August 29, 2020
La NEGROPHOBIE- Racisme d’Etat est une fois de plus illustrée, par des médias tels que Valeurs Actuelles.
Quels sont les Valeurs de la République? L’incitation à la haine, au mépris de l’homme noir? #StopAlaHaineDesNoirspic.twitter.com/ESxvrgtbJw
Le magazine dénonce l'intrusion d'un «groupuscule racialiste»
«Deux militants du groupuscule racialiste ont pénétré en toute illégalité dans le siège du journal, ce samedi, pour dénoncer notre publication consacrée à Danièle Obono», a dénoncé la rédaction de Valeurs actuelles dans un communiqué diffusé le 29 août qui fait mention d'une intrusion mais n'évoque aucune effraction ou dégradation dans ses locaux.
«Selon les fachos de Valeurs Actuelles : on n'a plus le droit de pousser la porte de leurs locaux si on n'est pas un homme rose ?! C'est par ce genre de réflexion atavique que l'on reconnaît les héritiers intellectuels des esclavagistes enfarinés du XVIIIe siècle, leur si cher siècle d'or», a immédiatement réagi Egountchi Behnazin sur Twitter. Il a par ailleurs, appelé les partisans de la LDNA à revenir manifester leur mécontentement à l'adresse de la rédaction de Valeurs actuelles le 31 août à 15h.
Selon les facho #ValeursActuelles : On a plus le droit de pousser la porte de leurs locaux si on est pas un homme rose ?!C’est par ce genre de réflexions ataviques que l’on reconnaît les héritiers intellectuels des esclavagistes enfarinés du 18ème siècle,leur si cher siècle d’or https://t.co/DVhfYjVxQA
— Egountchi Behanzin (@EgountchiLdna) August 29, 2020
Vous allez nous respecter et si vous ne voulez pas nous respecter, alors on viendra vous imposer le respect
«Qui sème la colonisation récolte l'immigration», développe le leader de la LDNA dans une autre vidéo tournée dans la rue, à l'extérieur des locaux de l'hebdomadaire. «Vous allez nous respecter et si vous ne voulez pas nous respecter, alors on viendra vous imposer le respect», poursuit-il.
«Soit on peut vivre ensemble et que ça se passe bien, soit le vivre-ensemble ne se passera pas bien tant que vous allez continuer à nous agresser», prévient-il tout en assurant ne pas être «dans la haine». «On n'a aucun problème contre les Français, on ne fait pas une guerre des races, on a un problème contre les Français qui sont racistes, négrophobes, xénophobes, et qui incitent à la haine des Africains ou des afrodescendants et des Noirs», conclut-il.
#VALEURSACTUELLES@EgountchiLdna Nous avons aucun problème contre les français, nous ne faisons pas une guerre des races. Nous avons un problème contre des français nègrophobes-racistes xénophobes et la bourgeoisie impérialiste française qui pille l’Afrique. #LDNA. pic.twitter.com/0jSX2lCNrB
— Ligue de défense Noire Africaine (@LDNAOFFICIEL) August 29, 2020
Egountchi Behnazin n'en est pas à son coup d'essai. Il fait partie des deux militants de la LDNA à avoir été condamnés à six mois de prison, le 25 novembre 2019, pour acte d'intimidation envers Patrick Balkany, qu'ils avaient pris à partie début septembre dans la rue à Levallois-Perret (Hauts-de-Seine).
Une grande partie de la classe politique a critiqué la représentation de Danièle Obono. L'hebdomadaire, bien que se défendant de tout racisme a rapidement fini par présenter des excuses à Danièle Obono qui a «pu se sentir personnellement blessée par cette fiction».