«Nazivirus» : un élu compare le port du masque obligatoire à Perpignan au nazisme
Le maire de Perpignan, Louis Aliot, n'écarte pas de porter plainte contre le conseiller départemental, Charles Chivilo, qui a comparé le port du masque obligatoire dans la ville, aux actions du nazisme.
Dans un communiqué publié le 25 août, et rapporté par le quotidien régional L'Indépendant, le maire de Perpignan (Pyrénées-Orientales), Louis Aliot (Rassemblement national), envisagerait de porter plainte contre le conseiller départemental du canton de La Vallée de l'Agly et maire socialiste de Maury (Pyrénées-Orientales), Charles Chivilo, à la suite de propos tenus par celui-ci deux jours plus tôt sur Facebook.
Perpignan/ Louis Aliot nouveau maire : Charles Chivilo, conseiller départemental socialiste, dérape sur sa page Facebook | https://t.co/6r6ianqtgMhttps://t.co/OFHhD7RkzO
— Louis Aliot (@louis_aliot) August 25, 2020
Détournant une annonce de l'édile de Perpignan informant les habitants du caractère désormais obligatoire du port du masque dans la ville - «Ensemble, cassons la chaîne de contamination» - Charles Chivilo a repris ce message de la manière suivante : «Contre le nazivirus, 60 millions de morts au siècle dernier, ensemble bloquons la contamination.»
«Au nom de l'ensemble des Perpignanais je m'indigne des propos publics honteux tenus par Monsieur Charles Chivilo, sur sa page Facebook. Le Maire [de] Perpignan que je suis ne peut accepter qu'un élu de la République, Maire et Conseiller départemental de la majorité de Madame Hermeline Malherbe, puisse oser faire un amalgame aussi abject entre nazisme et protection des habitants contre la Covid-19 et, par-là, visant directement la nouvelle majorité municipale», a réagi Louis Aliot dans un communiqué.
«Plus que jamais, nous devons savoir nous rassembler et refuser le sectarisme politique qui mine notre ville et notre département tout entier depuis de trop longues années. Un sectarisme politique que les Perpignanais ont d'ailleurs massivement rejeté lors du dernier scrutin municipal. Je me réserve le droit de donner toutes les suites judiciaires possibles à ces propos tenus publiquement», a-t-il ajouté.