«Ils ont tabassé ma grand-mère» : le témoignage glaçant d'une commerçante de Palavas-les-Flots
Après avoir demandé à un groupe d'individus de ne pas abîmer son magasin et de porter un masque, une commerçante a raconté au Midi libre la violente agression dont elle et sa famille ont été victimes à Palavas-Les-Flots.
Margaux, une jeune commerçante, a témoigné à la suite de la violente agression qu'elle rapporte avoir subie à Palavas-les-Flots (Hérault), le 21 août dans une vidéo publiée sur le site du quotidien Midi Libre.
Portant une minerve autour du cou, la jeune femme a déclaré que «trois garçons, une femme enceinte, et une femme avec deux enfants» se sont assis ce jour là sur les chaises à côté du magasin de sa mère. Ils mangeaient des glaces au chocolat ce qui a poussé Margaux à leur demander de faire attention aux vêtements qui étaient à côté. «Le ton a légèrement monté. Ensuite, on leur a parlé du masque qui est obligatoire dans toute la rue et c’est là que le ton a réellement monté», explique-t-elle au quotidien régional.
Ils ont tabassé ma grand-mère qui a 70 ans qui était avec moi dans le magasin
La femme enceinte se serait, selon ce témoignage, avancée en premier en demandant à Margaux ce qu’elle avait l’intention de faire, en «montrant son ventre en avant». Deux hommes seraient ensuite venus derrière elle. «Ils ont commencé à m'agresser verbalement me demandant ce que j’allais faire contre eux. J’ai dit que j’allais appeler a police pensant que ça allait calmer les choses sauf que c'est là que ça a dégénéré réellement. Ils ont commencé à attraper des choses qu'il y avait sur ma terrasse, à tout casser […] Ils ont tabassé ma grand-mère qui a 70 ans qui était avec moi dans le magasin, malmené ma maman même si elle n'a pas eu de réel coup physique.»
Margaux dit alors avoir attrapé un balai pour se défendre. L’un des membres du groupe le lui aurait cassé sur le dos. Un autre l'aurait frappée à coup de barre de parasol au niveau de la tempe.
La commerçante dit avoir après appelé son conjoint. «Il a essayé de les séparer, a essayé de les arrêter pour qu’ils ne rentrent pas dans le magasin. Il s’est fait mettre au sol et rouer de coups. Heureusement, des commerçants sont venus nous aider et ont aidé à séparer ce monde autour du magasin.»
Son beau-père, policier municipal, qu’elle a eu le temps d’appeler, est ensuite arrivé seul sur les lieux car ses collègues étaient en intervention. Il aurait tenté lui aussi de séparer la foule. «Il y a eu un laps de temps où je n’étais pas là, je suis allée voir mon bébé de 5 mois qui était à coté parce que des commerçants me l’ont mis à l’abri le temps de la bagarre. Quand je suis revenue, mon beau-père était sur le sol en train de se faire taper. Des gens disaient : "Il y a un policier à terre, on va aller le tuer, il faut aller le lyncher". Quand il s’est levé, il avait le nez en sang et il a une fracture du nez et une fracture du coude.»
Quand je suis revenue, mon beau-père était sur le sol en train de se faire taper
L'agression de la jeune commerçante semble avoir été celle de trop : un «comité d'accueil» attendait les suspects le 22 août à leur sortie de la gendarmerie, relate le quotidien régional. La vitre de la voiture de ces derniers a été cassée, ainsi que celle des gendarmes qui ont tenté de rétablir l'ordre à l’aide de gaz lacrymogènes.
📝 #Opinions - Par André Bercoff, (@andrebercoff), journaliste et essayiste
— RT France (@RTenfrancais) August 12, 2020
Qui sont les sauvages ? par André Bercoff#France#Insécurité#ensauvagement
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Multiplication des incivilités et violences à Palavas-Les-Flots
Cette violente altercation s’est déroulée alors que les actes violents et les incivilités s’enchaînent à Palavas-les-Flots.
Un collectif de riverains décrivait notamment le 21 août dans Marianne des «jeunes vacanciers déambulant ivres dans les rues, fumeurs de chicha, consommateurs de protoxyde d'azote (un gaz hilarant) aux abords des plages, chauffards roulant à tombeau ouvert au volant de leurs grosses cylindrées». En juin, un adolescent a par ailleurs été poignardé dans la station balnéaire.
Le 7 août, des riverains avaient participé à une «marche pacifique» devant la station de police municipale, «contre la délinquance, la racaille et l’insécurité».