Le maire d'une commune de Guyane arrêté à l'aéroport en possession de 2,5kg de cocaïne
Possesseur de 2,5 kilogrammes de cocaïne, Paul Dolianki a été interpellé dès sa descente de l’avion en provenance de Cayenne. Placé en garde à vue, il clame son innocence et affirme avoir été chargé de remettre la valise à une connaissance.
Il ne sera finalement resté libre que quelques instants sur le sol métropolitain. Le maire de la commune guyanaise d'Apatou, Paul Dolianki (PS guyanais), a été interpellé le 15 août à l'aéroport d'Orly et placé en garde à vue pour possession de stupéfiants, a fait savoir le parquet de Créteil à l'AFP, confirmant une information du Parisien. L’élu a été appréhendé à la sortie de l’avion après que 2,5 kilos de cocaïne ont été trouvés dans ses bagages, selon des sources judiciaires et aéroportuaires citées par l'agence de presse.
L’édile devait se rendre au ministère des Outre-mer dans le cadre de discussions concernant un fonds d’investissement exceptionnel. Avant son arrivée, les douaniers fouillent l'une de ses valises non verrouillée. Ils découvrent un faux fond qu’ils déchirent et trouvent la cocaïne.
Paul Dolianki a été remis à la brigade des plateformes aéroportuaires de l'Office anti-stupéfiants (OFAST) à Roissy (Val-d’Oise). Le maire s’est défendu en prétendant que des fonctionnaires de l'Education nationale parmi ses amis lui auraient confié la valise, qu’il devait remettre à une membre de leur famille en région parisienne.
Contacté par Le Parisien, l’avocat de Paul Dolianki, Avi Bitton, qui représente le maire avec un avocat guyanais, Me Patrick Lingibe, explique : «D'après ce que m'a indiqué mon client, il est totalement étranger à ces faits. Il coopère activement avec la police pour que l'enquête révèle les véritables coupables. Il a sûrement été utilisé comme une mule à son insu. Cela montre que n’importe quel citoyen, même le plus irréprochable, peut se retrouver dans les filets de la justice.»
Maire d'Apatou depuis 2008, commune frontalière du Suriname, Paul Dolianki avait été réélu au premier tour des municipales le 15 mars avec 50,47% des suffrages. Le territoire guyanais est régulièrement pointé par les autorités en raison de l'importance du trafic de cocaïne.