Un vaccin contre le coronavirus doit être testé sur l'homme en France et en Belgique en juillet
L'Institut Pasteur est sur le point de tester sur l'homme un candidat au vaccin contre le virus Sars-CoV-2 responsable du Covid-19, comme l'a déclaré avec enthousiasme Christophe d'Enfert, son directeur scientifique dans une interview au Point.
Dans une interview au Point, le directeur scientifique de l'Institut Pasteur Christophe d'Enfert s'est montré optimiste au sujet du développement d'un vaccin contre le coronavirus responsable de l'infection Covid-19 et sur lequel une équipe de chercheurs français travaille dans le cadre d'un partenariat avec le laboratoire américain Merck & Co.
Nous nous apprêtons à le tester, courant juillet, sur 90 volontaires en France et en Belgique
«Nous nous apprêtons à le tester, courant juillet, sur 90 volontaires en France et en Belgique», a annoncé le professeur d'Enfert à l'hebdomadaire. Selon le chercheur, ce candidat vaccin, issu d'une «souche atténuée du virus de la rougeole [...] dont le patrimoine génétique a été modifié pour qu'il produise la protéine Spike qui permet au coronavirus de pénétrer dans nos cellules», pourrait être commercialisé au «premier semestre 2021».
Le scientifique a indiqué au Point qu'il restait néanmoins «prudent» quant à la possibilité de l'arrivée prochaine du vaccin sur le marché. «Toutes les procédures ont été accélérées mais il reste encore beaucoup de chemin à parcourir. Et la route est semée d'embûches», a-t-il confié.
Interrogé sur le lien de ce projet avec l'industrie pharmaceutique, Christophe d'Enfert a expliqué que le partenariat entre les chercheurs et le groupe MSD, «4e groupe pharmaceutique mondial», était «fondamental». Le groupe s'est engagé selon lui à ce que le prix du futur vaccin soit abordable pour tous. Le scientifique a précisé dans l'interview que le projet s'était par ailleurs vu soutenir à hauteur de 4,5 millions d'euros par la Coalition pour les innovations en matière de préparation aux épidémies (CEPI), «créée en 2017 notamment par la fondation Bill Gates», comme le rappelle Le Point.