France

Municipales : victoires majeures des écologistes, un taux d'abstention record

Les Français étaient appelés aux urnes pour le second tour des municipales le 28 juin. Les écologistes ont remportés plusieurs villes majeures dans un scrutin dont le principal enseignement restera la participation, historiquement faible.

Lundi 29 juin

La participation au second tour des élections municipales s'est élevée à 41,6% le 28 juin, en retrait d'environ trois points par rapport au premier tour, selon les chiffres définitifs diffusés ce 29 juin par le ministère de l'Intérieur.

Au premier tour, le 15 mars, la participation s'était élevée à 44,66%, au début de l'épidémie de Covid-19 en France. Au second tour des municipales 2014, 62,13% des électeurs s'étaient déplacés pour voter.

Plus grande ville encore dirigée par le parti communiste, Saint-Denis a basculé avec la victoire du socialiste Mathieu Hanotin, au second tour des municipales. 

Mathieu Hanotin, ancien député socialiste, l'a emporté avec 59,04% des voix, loin devant le maire sortant communiste Laurent Russier (40,95%). La ville de 111 000 habitants, la plus grande du département, était communiste depuis la Libération.

La candidate LR à la mairie de Paris Rachida Dati, arrivée deuxième au second tour des élections municipales ce 28 juin, s'est félicitée d'avoir «redressé la droite» dans la capitale et d'avoir «rendu vie à des valeurs».

«Ensemble avec tous mes colistiers, nous avons redressé la droite à Paris. Nous n'avons pas rendu vie à un parti, nous avons rendu vie à des valeurs», a affirmé Rachida Dati, soulignant avoir «ainsi rompu avec les haines, les rancoeurs, les divisions qui ont affaibli et fait perdre la droite parisienne depuis 2001».

«Nous n'avons pas rendu vie à une ligne, nous avons rendu vie à une espérance», a poursuivi l'ancienne ministre de Nicolas Sarkozy, forte de 31,7 à 32,7% des voix selon les premières estimations, loin derrière la socialiste sortante Anne Hidalgo (49,3% à 50,2%) mais devant la candidate LREM Agnès Buzyn (13,7 à 16%).

La candidate malheureuse de LREM aux élections municipales à Paris, Agnès Buzyn, n'a pas réussi à obtenir suffisamment de voix pour devenir conseillère de Paris, d'après des sources concordantes consultées par l'AFP.

Le maire sortant du XVIIe arrondissement de la capitale, Geoffroy Boulard, a annoncé qu'Agnès Buzyn «ne sera pas au Conseil de Paris, elle sera conseillère d'arrondissement et siégera seule». La candidate de LREM était entrée en campagne le 16 février, après la démission de Benjamin Griveaux, à la suite de la publication d'une vidéo à caractère sexuel sur un réseau social.

Emmanuel Macron entend apporter des «réponses fortes» «à la hauteur des enjeux et des attentes» écologiques des Français en recevant le 29 juin au matin les membres de la Convention citoyenne pour le climat (CCC), au lendemain d'une déferlante écologiste aux municipales, d'après l'Elysée à l'AFP.

Pour le chef de l'Etat, la «vague verte» du 28 juin constitue un «baromètre de l'état d'esprit des Français» et montre que «l'écologie est au cœur de leurs préoccupations», toujours selon l'Elysée à l'AFP.

Pour répondre à ces attentes, le président français prononcera le 29 juin «un discours très offensif» avec «une ambition écologique affirmée», qui sera décisive pour la suite, d'après son entourage.

Dimanche 28 juin

Connu des téléspectateurs pour avoir présenté l'émission Des racines et des ailes (France 3), Patrick de Carolis (divers centre), ancien président de France Télévisions, réussit à 66 ans son entrée en politique en remportant les municipales à Arles (Bouches-du-Rhône).

Revendiquant «une fibre sociale» pour «sortir la ville du marasme», Patrick de Carolis, né à Arles où il est revenu il y a deux ans, était soutenu par la droite pour arracher ce bastion communiste.

Avant de se lancer en politique, Patrick de Carolis a commencé dans les années 1970 une carrière de journaliste à la télévision. Il gravira les échelons, passant plusieurs fois du public au privé, jusqu'à présider le groupe de télévisions publiques France Télévisions de 2005 à 2010.

C'est dans ce cadre qu'il a été condamné en appel l'an dernier à cinq mois de prison avec sursis et 25 000 euros d'amende dans l'affaire Bygmalion, pour avoir passé des contrats entachés de favoritisme avec cette société, mise en cause dans le financement de la campagne de l'ancien président LR Nicolas Sarkozy en 2012.

Le socialiste (PS) Nicolas Mayer-Rossignol, qui avait trouvé un accord avec l'écologiste Jean-Michel Bérégovoy pour le deuxième tour de l'élection municipale, a été facilement élu le 28 juin à Rouen (Seine-Maritime), ville marquée par l'accident industriel Lubrizol en septembre 2019.

Dans cette cité industrielle, l'une des plus polluées de France, Nicolas Mayer-Rossignol, ancien président de la région Haute-Normandie, a récolté plus de 67% des voix, loin devant son adversaire Jean-François Bures (divers droite, 33%), et succède ainsi au socialiste Yvon Robert qui ne se représentait pas. 

L'abstention a également été forte dans la préfecture de Seine-Maritime avec 70%.

Le socialiste (PS) Mickaël Delafosse, soutenu par les écologistes (EELV) et La France insoumise (LFI), devance le maire sortant DVG Philippe Saurel avec 12,5 points d'avance lors des municipales à Montpellier (Hérault), selon une estimation Ipsos-Sopra Steria.

Mickaël Delafosse obtient ainsi 47% des voix, contre 34,5% pour Philippe Saurel, selon cette estimation. Le milliardaire Mohed Altrad arrive en troisième position avec 18,5% des voix.

Le maire Les Républicains (LR) sortant de Nice Christian Estrosi a revendiqué la victoire dans sa ville, où il assure avoir «largement» devancé la liste Nice Ecologique et le Rassemblement national (RN).

«Au terme de ce second tour, il me revient de proclamer les résultats quasi définitifs [...]. La liste que j'avais l'honneur de conduire arrive largement en tête avec 59,3% des suffrages exprimés», a-t-il annoncé sur le parvis de la mairie. Selon Christian Estrosi, la liste Nice Ecologique a réalisé 19,4% et celle du RN 21,3%. La participation s'est toutefois limitée à 27,8%.

A Marseille, la candidate écologiste à la tête d'une coalition de gauche, Michèle Rubirola arriverait largement en tête devant la candidate LR Martine Vassal, d'après une estimation Harris Interactive Epoka.

Michèle Rubirola recueillerait 39,9% des voix, devant Martine Vassal (29,8%) et le candidat du Rassemblement national Stéphane Ravier (19,8%), selon cette estimation pour TF1-LCI et RTL. Bruno Gilles, dissident LR, recueille 6,2%, Samia Ghali (DVG) 2,7% et Yvon Berland (LREM-UDI) 1,6%.

Le maire Jean-Luc Moudenc (LR-LREM) arrive en tête à Toulouse au second tour des municipales, avec 51,6% des voix, devant la liste de gauche d'Antoine Maurice (48,4%), selon l'institut de sondage Ipsos Sopra Steria.

Le maire LR et Macron-compatible sortant devrait ainsi être reconduit à la tête de la 4e ville de France, après un duel très serré avec son rival écologiste, qui emmenait une union des gauches associant Insoumis, communistes, socialistes et radicaux de gauche à un noyau citoyen.

L'écologiste Jeanne Barseghian a devancé le candidat LREM Alain Fontanel, soutenu par la droite, au second tour des municipales à Strasbourg (Bas-Rhin), selon une estimation Ipsos-Sopra Steria.

L'écologiste a obtenu 42,5% des voix contre 34,3% pour Alain Fontanel. La socialiste Catherine Trautmann arrive en troisième position avec 23,2% des voix, selon cette estimation.

Le député du Rassemblement national (RN) Louis Aliot a remporté le 28 juin la ville de Perpignan (Pyrénées Orientales) face au maire Les Républicains (LR) Jean-Marc Pujol. C'est la première victoire du RN dans une ville de plus de 100 000 habitants depuis Toulon (Var), conquise en 1995.

«Seuls contre tous, on a réussi à l'emporter. Ça prouve que ce "front républicain" est une escroquerie politique qui ne repose sur rien», a déclaré Louis Aliot à RT France, depuis son local de campagne.

En ballottage favorable à l'issue du 1er tour (35,6% contre 18,4% pour Marc Pujol) et face à un fragile «front républicain», Louis Aliot a totalisé, le 28 juin, entre 53 et 54% des voix, selon les estimations de trois instituts de sondage. 

Dans cette ville de 120 000 habitants, 66 800 électeurs étaient appelés à voter pour ce deuxième tour des municipales. Malgré un temps estival et la proximité des plages, à un quart d'heure de Perpignan, la participation a été supérieure à celle du 1er tour (47% contre 40%).

La maire socialiste de Lille (Nord) Martine Aubry l'aurait emporté au second tour des élections municipales d'une courte tête, en devançant «d'environ 200 voix» son concurrent écologiste Stéphane Baly (EELV), selon son entourage.

L'écologiste Pierre Hurmic devance d'une courte tête le maire sortant LR Nicolas Florian, soutenu par LREM, lors des municipales dimanche à Bordeaux (Gironde), selon deux estimations. 

Après 73 ans d'élections de maires de droite dès le premier tour, l'écologiste, soutenu notamment par le PS et le PCF, s'impose avec entre 45,6 et 46,8% devant Florian (43,2-44,6%), considéré comme Macron-compatible, selon Harris Interactive et Ipsos-Sopra Steria. En troisième position, Philippe Poutou (NPA) recueille un peu moins de 10% des voix.

Romain Lopez, ancien attaché parlementaire de Marion Maréchal et soutenu par le RN, a obtenu une large victoire, avec 62,4%, à Moissac (Tarn-et-Garonne), a annoncé la mairie de cette commune agricole historiquement ancrée à gauche mais divisée par la présence de saisonniers roms bulgares.

Le coordinateur national de La France Insoumise(LFI) Adrien Quatennens a affirmé que le gouvernement porte «une lourde responsabilité» dans le fort taux d'abstention au second tour des municipales. 

Il a ensuite commenté sur le plateau de France 2 que l'abstention a atteint près de 60%, dans la lignée «d'un phénomène en toile de fond, qu'on observe depuis plusieurs années» mais aussi du fait «du pouvoir en place, qui porte une lourde responsabilité». Et de lancer que le deuxième tour a été tenu «dans la lignée du premier tour, maintenu envers et contre tous au cœur d'une crise sanitaire», avant d'estimer qu'il aurait été «plus sage de le reporter». 

Adrien Quatennens a également affirmé que l'abstention «[était] une forme de "dégagisme"» désormais tournée «contre les règles du jeu auxquelles le peuple ne consent plus».

La présidente du Rassemblement national (RN) Marine Le Pen s'est félicitée d'une «vraie grande victoire» de son parti aux municipales, y voyant un «vrai déclic».

«Ce n'est pas seulement d'ailleurs une victoire symbolique, c'est un vrai déclic, parce que nous allons aussi pouvoir démontrer que nous sommes capables de gérer de grandes collectivités, ce qui évidemment aura son importance compte tenu des échéances départementales et régionales», a déclaré Marine Le Pen après la victoire de Louis Aliot à Perpignan (Pyrénées-Orientales).

«Cette satisfaction intervient dans une élection pour le moins étonnante, qui est également frappée par une abstention historique. J'ose espérer que cette abstention est liée exclusivement à la crise sanitaire, je crains que ce ne soit pas obligatoirement le cas et donc il va falloir qu'on s'interroge les uns et les autres tous partis politiques confondus», a-t-elle ensuite ajouté.

Le chef de file de La France insoumise (LFI), Jean-Luc Mélenchon, s'est inquiété «d'une grève civique», «d'une forme d'insurrection froide contre toutes les institutions du pays» le 28 juin, au soir du second tour des élections municipales marqué par une très forte abstention. 

«C'est donc un moment compliqué, dangereux, de la vie de la nation qui se présente devant nous», a-t-il ensuite estimé, alors que plus de six électeurs sur dix ont boudé les urnes.

A Lyon (Bouches-du-Rhône), le candidat d'Europe écologie les Verts (EELV) Grégory Doucet arriverait loin devant le candidat La République en Marche (LREM) Yann Cucherat, selon les dernières estimations.

Anne Hidalgo (PS) serait reconduite à Paris avec 50,2% des voix selon les estimations de l'institut Harris. La candidate du groupe Les Républicains (LR), Rachida Dati, arriverait en seconde position avec 32% des votes. Quant à l'ancienne ministre de la Santé et candidate La République en Marche (LREM), Agnès Buzyn, celle-ci serait sur la dernière place du podium avec 16% des voix.  

La porte-parole du gouvernement, Sibeth Ndiaye, a fait part sur France 2 de la «déception» de la majorité, qui a enregistré des scores parfois «extrêmement décevants» en raison de ses «divisions» lors de ces municipales.

«Ce soir nous éprouvons une déception, parce qu'il y a des endroits, vous avez cité Lyon à l'instant, où notre propre division interne nous a conduits à des scores extrêmement décevants», a-t-elle affirmé en estimant que «dans les mois à venir», la République en marche ne pourrait «[se] permettre ce genre de divisions».

A Mulhouse (Haut-Rhin), la maire sortante Michèle Lutz (LR) a été élue dans une ville durement touchée par le coronavirus, devançant largement à l'issue d'une quadrangulaire l'écologiste Loïc Minery (38,60% contre 27,22%) lors d'un scrutin marqué par une abstention record dépassant les 75%.

Dans la ville d'Annecy (Haute-Savoie), le maire sortant Jean-Luc Rigaut (LR) perdrait avec 27 voix d'écart. François Astorg (EELV) serait élu, comme le rapporte Le Point qui commente : «Annecy, bastion LR, passe aux Verts.»

Les figures de différentes formations politiques ont commencé à réagir au fur et à mesure de l'annonce des résultats.

«On renoue avec la victoire», a par exemple déclaré Christian Jacob (LR).

«Félicitations aux nouveaux maires de Moissac, de Mazan, de Bédarrides, et probablement de Morieres-lès-Avignon», a tweeté Marine Le Pen qui, citée par l'AFP, s'est félicitée d'une «vraie grande victoire» du RN, un «déclic».

Olivier Faure (PS) a salué un «immense élan qui se lève» en France.

Yannick Jadot (EELV) salue la victoire d'«une espérance autour d'un beau projet» écologiste dans plusieurs villes. «Ce qui a gagné ce soir, me semble-t-il, c'est la volonté d'une écologie concrète, d'une écologie en action», s'est-il félicité sur TF1.

Commentant le taux d'abstention, le chef des Insoumis Jean-Luc Mélenchon a évoqué une «grève civique» des Français, un moment «dangereux».

«Entre 59,5 et 60%, c’est l’abstention la plus forte de l’histoire de la Ve République (hors référendum).
Entre une crise sanitaire gérée dans des conditions désastreuses et un profond désaveu démocratique qui ne cesse de s’amplifier c’est la Ve République qui est à l’agonie», a tweeté Manon Aubry (LFI).

Emmanuel Macron a déclaré être «préoccupé par le faible taux de participation» aux municipales, qui n'est «pas une très bonne nouvelle», a fait savoir l'Elysée cité par l'AFP, alors que l'abstention s'est élevée à environ 60% au second tour.

Le chef de l'Etat a par ailleurs appelé son Premier ministre Edouard Philippe pour le féliciter de sa «belle victoire» au Havre et prévoit de le voir «un petit moment en tête-à-tête» le 29 juin au matin, avant leur réunion avec les membres de la Convention citoyenne pour le climat, a précisé l'Elysée. L'organisation de cette convention sera la «réponse à la vague verte» enregistrée ce 28 juin, selon la présidence.

Quelques résultats parmi les premiers connus :

Le Premier ministre Edouard Philippe vainqueur au Havre (Seine-Maritime) avec 59% des voix. «Edouard Philippe se présente devant le hall de l’Hotel de Ville, où l’ambiance est très chaude», a constaté le journaliste Pierre Zéau sur place.

A Besançon (Doubs), l'écologiste Vignot devance d'une courte tête le candidat LR selon les estimations.

A Nancy (Meurthe-et-Moselle), le socialiste Klein l'emporterait face au sortant radical Hénart.

A Pau (Pyrénées-Atlantiques), François Bayrou serait reconduit. Selon Ifop Fiducial pour M6 et Sud Radio, il a été réélu avec 55,5% des voix face à Jérôme Marbot (PS, 44,5%).

A Perpignan (Pyrénées-Orientales), le candidat du Rassemblement national Louis Aliot l'a emporté avec 53,1 à 54% des voix, face au maire sortant Jean-Marc Pujol (LR), selon les estimations de trois instituts de sondages.

«D'après les chiffres dont je dispose, nous avons gagné. C'est un système qui s'écroule. Nous avons eu à Perpignan le même personnel politique aux manettes depuis 1959», a-t-il déclaré. Au 1er tour, Louis Aliot avait nettement viré en tête, avec 35,6% des voix.

A Poitiers (Vienne), le maire socialiste Alain Claeys a reconnu sa défaite et souhaité la réussite de Léonore Moncond'huy, sa rivale écologiste, et ce, dès 19h.

A Lille (Nord), la maire sortante PS Martine Aubry serait devancée de peu par Stéphane Balyre (EELV), avec 39% à 39,5% des voix contre 40 à 40,1% au candidat écologiste et autour de 21% à la candidate LREM, selon trois instituts de sondage, cités par l'AFP.

Le Premier ministre Edouard Philippe vainqueur au Havre (Seine-Maritime) avec 59% des voix, selon l'AFP. 

«Au Havre, les résultats sont nets et je voudrais remercier très sincèrement les Havrais et les Havraises qui ont continué à nous faire confiance», a déclaré Edouard Philippe, dont la liste a récolté 58,83% des voix face au député PCF Jean-Paul Lecoq.

Selon plusieurs médias comme CNews ou encore La libre Belgique, après avoir voté au Touquet, Emmanuel Macron est allé à la rencontre des habitants, sans masque. «Au milieu d'un véritable bain de foule, il est apparu sans masque, en pleine pandémie de coronavirus», souligne par exemple CNews, image à l'appui.

Une scène qui s'inscrit à rebours du discours jusqu'alors prôné par le président de la République qui, sur la couverture de son profil Twitter par exemple, continue d'appeler les Français à la prudence.

«Avec 32,87% de participation à 19h à Marseille, on a déjà dépassé le niveau du premier tour (32,76%), mais ça restera historiquement bas», rapporte le journaliste Martin de Montvalon, correspondant pour l'AFP à Marseille.

A rebours d'un taux de participation en baisse à l'échelle nationale par rapport au premier tour (selon des chiffres révélés en fin d'après-midi), la ville de Perpignan a elle connu une participation en hausse. Après la fermeture des bureaux de vote, «la participation finale à Perpignan : 48%», rapporte le journaliste indépendant Henry de Laguérie.  

A Perpignan, le second tour oppose le maire sortant Jean-Marc Pujol (LR), à Louis Aliot (RN). Au mois de mars, le premier avait obtenu 18,44% des suffrages, contre 35,66% pour le second.

La participation à 17h au second tour des élections municipales s'établit à 34,67%, soit 4 points en dessous de ce qu'elle était à la même heure au 1er tour le 15 mars (38,77%), selon les chiffres du ministère de l'Intérieur.

La participation est inférieure de près de 18 points à 17h à celle du second tour des municipales de 2014 (52,36%), et de près de 20 points par rapport à 2008 (54,45%).

À Perpignan, le député Louis Aliot (Rassemblement national)  affronte le maire sortant (Les Républicains) Jean-Marc Pujol. 

L'équipe de RT France s'est rendue sur place à la rencontre des électeurs perpignanais. 

A Paris, la maire sortante et candidate socialiste Anne Hidalgo a voté dans la matinée. 

Sa concurrente Les Républicains Rachida Dati a annoncé sur son compte Twitter avoir fait de même. 

Agnès Buzyn, candidate LREM, a elle aussi voté dans le Ve arrondissement de Paris. 

La participation à midi au second tour des élections municipales dimanche 28 juin s'établit à 15,29%, 3 points en-dessous de ce qu'elle était à la même heure au 1er tour le 15 mars (18,38%), selon les chiffres du ministère de l'Intérieur.

La participation, qui est l'un des enjeux majeurs du scrutin, est inférieure de 4,5 points à midi à celle du second tour des municipales de 2014 (19,83%), et de plus de 8 points par rapport à 2008 (23,68%).

Port du masque obligatoire, gel hydroalcoolique, mais aussi visières ou encore vitres en plexiglas : de nombreuses mesures de protection sanitaire sont prises dans les bureaux de vote pour ce second tour des municipales, comme en témoignent des images diffusées sur les réseaux sociaux.

Sur Twitter, le ministre de l’Action et des Comptes publics Gérald Darmanin a appelé les Français à aller voter, déclarant notamment : «Ne laissez pas vos droits s’user : il faut voter. Et remercier ceux qui permettent la démocratie, cette magnifique exception».

Les électeurs de 4 820 communes commencent à voter ce 28 juin à 8h, heure d'ouverture des bureaux de vote, pour le second tour des municipales.

Le vote a été reporté en Guyane, où le virus continue de se propager.

Le second tour des élections municipales se tient ce 28 juin dans près de 5 000 communes dans ce contexte inédit qu'est la crise sanitaire du Covid-19. Plus de 157 000 candidats et 16,5 millions d'électeurs sont concernés par ce scrutin hors normes, trois mois après le report in extremis du vote initialement prévu le 22 mars.

Ce second tour se déroule donc sous protection sanitaire renforcée, avec port du masque obligatoire dans les bureaux de vote, gel hydroalcoolique et priorité aux personnes vulnérables pour voter. Le principal défi sera celui de la participation, après la dégringolade du premier tour, quand moins d'un électeur sur deux (44,3% contre 63,5% en 2014) s'était déplacé pour voter en raison des risques de contamination.