«La situation est préoccupante en Guyane où l'épidémie liée au SARS-CoV-2 est active et en progression», commente Santé publique France (SpF) dans son point hebdomadaire sur l'épidémie portant sur la situation jusqu'à la semaine écoulée. Dans ce département français où les mesures de restriction ont été renforcées le 25 juin (fermetures des bars, confinements ciblés et couvre-feu), le nombre de cas rapporté au nombre d'habitants a explosé avec 308 cas pour 100 000 habitants contre 88 une semaine auparavant, d'après l'agence. Il en va de même pour le pourcentage des tests de détection positifs (27% contre 22% une semaine plus tôt) et pour les taux d'hospitalisation, notamment en réanimation, ce qui créé des «tensions sur l'offre de soin».
«La circulation virale du SARS-CoV-2 continue de s’intensifier sur l'ensemble du territoire» guyanais, où 16 foyers de contamination [clusters] ont été répertoriés. En conséquence, ce département est passé à la «phase trois» du dispositif anti-épidémique, classement qui vise à limiter la circulation du virus avec un «renforcement de mesures de restriction de circulation et l'augmentation des capacités de dépistage», selon l'agence.
La situation s'améliore à Mayotte
Autre sujet de préoccupation, le département de Mayotte, dans l'océan Indien. Si les indicateurs de l'épidémie restent à des niveaux élevés, la situation s'améliore malgré tout. Le nombre de cas par habitant dans l'archipel diminue (40 pour 100 000 habitants) ainsi que le pourcentage des tests PCR positifs (15,5%). Toutefois, «une grande vigilance doit être maintenue».
En France métropolitaine, les indicateurs épidémiologiques sont tous en baisse
Ailleurs en France, souligne SpF, tous les indicateurs de circulation du SARS-CoV-2 demeurent à des niveaux bas et il n'y a «pas de signaux en faveur d’une reprise de l’épidémie». «Les indicateurs épidémiologiques sont tous en baisse et à des niveaux très bas», commente l'agence sanitaire. Toutefois, le virus continue de circuler, comme en témoigne l'identification de nouveaux foyers de contamination. Au total depuis le 9 mai, 252 foyers ont été identifiés en France métropolitaine dont environ 80 pouvant être encore considérés comme actifs. «La poursuite de la circulation virale invite à maintenir la vigilance et [à] continuer à adopter les mesures de prévention préconisées», souligne SpF.
Le taux de reproduction R, à savoir le nombre moyen de personnes infectées par un seul malade, reste inférieur à 1 en France métropolitaine, ce qui signifie que l'épidémie continue de régresser. Ce taux est estimé à 0,92 pour la semaine écoulée, sans évolution par rapport à la semaine précédente.
La Normandie est la seule région métropolitaine à avoir un R significativement supérieur à 1 avec 1,72, ce qui peut s'expliquer par «la survenue de plusieurs clusters dans cette région», relève encore l'agence sanitaire.