Santé : Edouard Philippe promet un «investissement massif» pour soutenir les hôpitaux
- Avec AFP
A l'occasion du lancement du plan «Ségur de la santé» ce 25 mai, le Premier ministre a confirmé «un vaste plan d'aide à l'investissement» pour les hôpitaux qu'avait évoqué Emmanuel Macron lors d'une visite à l'hôpital de Mulhouse deux mois plus tôt.
Le Premier ministre français Edouard Philippe a assuré le 25 mai que l'Etat allait investir «massivement» dans le secteur hospitalier, jugeant nécessaire d'«accélérer les projets» portés par les hôpitaux et de les accompagner «dans leurs démarches de désendettement».
Nous lancerons donc un vaste plan d'aide à l'investissement qui viendra compléter cette reprise massive de dette
Le chef du gouvernement a rappelé que dans le cadre du dernier «plan hôpital», l'exécutif avait «annoncé la reprise d'un tiers de la dette des hôpitaux publics, soit 10 milliards d'euros, ainsi que le lancement d'un plan d'aide à l'investissement de proximité de 150 millions d'euros par an». Il a jugé qu'il fallait «aller plus loin», en donnant le coup d'envoi du «Ségur de la santé», une vaste concertation au cours de laquelle doit être abordée notamment la question de la rémunération des soignants.
«Nous lancerons donc un vaste plan d'aide à l'investissement qui viendra compléter cette reprise massive de dette», a-t-il poursuivi.
Il serait insupportable pour nos concitoyens, pour les médecins, les infirmiers, les aides-soignants, que cette crise du #COVID19 ne soit pas l’occasion de changements radicaux.
— Edouard Philippe (@EPhilippePM) May 25, 2020
📍Lancement du “Ségur de la Santé”. pic.twitter.com/nNQWnhIamf
Emmanuel Macron avait promis lors d'une visite à l'hôpital de Mulhouse le 25 mars «un plan massif d'investissement» pour l'hôpital à l'issue de la crise du coronavirus. Selon le ministre de la Santé, Olivier Véran, ce plan concernera à la fois les hôpitaux et les Ehpad.
Face aux quelques 300 participants réunis le 25 mai en visioconférence pour le lancement du «Ségur de la santé», Edouard Philippe n'a pas précisé le niveau auquel l'Etat souhaitait porter les investissements. Il a en revanche jugé nécessaire de les «réorienter». «Une partie de ce programme doit être dédiée aux investissements au niveau des territoires, pour accélérer les coopérations entre la ville, l'hôpital, le médico-social et entre le public et le privé», a jugé le Premier ministre. Et d'ajouter que l'objectif n'était «certainement pas» de «se lancer dans une course effrénée à la construction de nouveaux bâtiments, comme cela avait pu être le cas dans le passé», mais d'«accélérer les projets» et d'«accompagner les hôpitaux dans leurs démarches de désendettement».
Une dette de 30 milliards d'euros
La dette des hôpitaux publics français atteint aujourd'hui près de 30 milliards d'euros. Dans le cadre du «plan hôpital» décidé à l'automne 2019, le gouvernement avait annoncé une reprise de dette de l'ordre de 10 milliards d'euros sur trois ans.
Lors du Conseil des ministres le 20 mai dernier, Olivier Véran avait évoqué, pour sa part, un «effort de 13 milliards d'euros», sans préciser ce que ce chiffre recoupait.
Manifestation des soignants à Paris
Alors qu'était lancé le «Ségur de la Santé», des soignants se sont rassemblés dans l'après-midi devant le ministère des Solidarités et devant l’hôpital Henri-Mondor, à Créteil, comme on peut le voir sur des photos prises par notre reporter, afin d'alerter le gouvernement sur l'état difficile dans lequel se trouve le monde de la santé aujourd'hui.
🔴Rassemblement devant le Ministère des Solidarités et de la Santé alors que va débuter à Paris le « Ségur de la Santé ».#SegurDeLaSante#Paris#santé#hopitalpublic#hopitaux#Francepic.twitter.com/Z2ondMx5Lu
— Charles Baudry (@CharlesBaudry) May 25, 2020
📸Retour en quelques images sur les rassemblements devant le Ministère de la Solidarité et de la Santé et l’hôpital Henri-Mondor alors que débute le Ségur de la Santé aujourd’hui.#SegurDeLaSante#Paris#santé#hopitalpublic#hopital#Francepic.twitter.com/LT2CrXpiqQ
— Charles Baudry (@CharlesBaudry) May 25, 2020
«On vit [...] des situations de déserts médicaux. Un médecin libéral qui part à la retraite aujourd'hui a du mal à trouver un remplaçant et c'est une clientèle de 1 500, 2 000, 2 500 patients qui se retrouve sans médecin traitant», témoigne par exemple un médecin anesthésiste au micro de RT France.
🔴Olivier Youinou (Infirmier anesthésiste à l’hôpital Henri-Mondor): « On attend de voir le cadre [du Ségur de la Santé] ». #SegurDeLaSante#Paris#santé#hopitalpublic#hopitaux#Francepic.twitter.com/1ipntPHwI9
— Charles Baudry (@CharlesBaudry) May 25, 2020