Echauffourées et tirs de gaz lacrymogène lors d'une manifestation interdite à Saint-Nazaire
Environ 300 individus se sont rassemblés le 23 mai sur la place du Commando à Saint-Nazaire pour dénoncer la gestion de la crise du coronavirus par le gouvernement. La police est intervenue. Des échanges de projectiles ont eu lieu.
Près de 150 personnes selon la police, 300 selon les estimations de Ruptly et Ouest France, se sont regroupées le 23 mai place du Commando à Saint-Nazaire, en Loire-Atlantique, pour protester contre la gestion de l'épidémie de Covid-19 par l'Etat. La manifestation étant interdite, les forces de l’ordre ont tout d’abord demandé aux individus présents de quitter les lieux, en vain.
Selon France bleu, les policiers ont même distribué des flyers «pour expliquer que la mobilisation était interdite». Une photojournaliste, Estelle Ruiz, a d'ailleurs photographié le document : «En vous maintenant sur place, vous êtes en infraction [...] portant interdiction de manifestation et de rassemblement le samedi 23 mai 2020 à Saint-Nazaire [...] merci de quitter immédiatement les lieux, à défaut vous ferez l'objet de verbalisation.»
Retour sur la #Manifestation du #DeconfinementDesColeres à #SaintNazaire#GiletsJaunes@MDPSaintNazaire#DeconfinementJour13#HansLucaspic.twitter.com/qzcLxFxzXW
— Estelle Ruiz (@Picture_News44) May 24, 2020
Des manifestants ont ensuite lancé des projectiles, et le cortège s'est dirigé dans un centre commercial à proximité. La police a riposté par des tirs de grenades lacrymogènes. Si de rares personnes étaient vêtues d'un gilet jaune, la plupart des manifestants semblaient plutôt appartenir aux mouvements anticapitalistes et anarchistes. Des écologistes étaient aussi sur place, selon France bleu.
La radio fait état de 16 verbalisations. «Un homme d'une trentaine d'années a été interpellé par la police pour avoir lancé plusieurs objets en leur direction», ajoute France bleu.