Malgré la volonté, réaffirmée ce 15 avril par le président de la République, de voir Notre-Dame de Paris reconstruite en cinq ans après l’incendie qui s’y était déclaré il y a un an tout juste, les travaux sont à l’arrêt depuis le 16 mars en raison de la pandémie de coronavirus. Un moyen de préserver les ouvriers et compagnons œuvrant dans l’édifice.
Si les flammes ont partiellement ravagé la cathédrale achevée en 1345, causant des dégâts apparents, un poison invisible s’est lui diffusé après la fonte d’une partie de la charpente, de la flèche et de la toiture : du plomb. «Un suivi [sanitaire] s’est mis en place mais on continue malheureusement, sans trop savoir pourquoi, à avoir des pics de pollution au plomb autour de Notre-Dame», explique à RT France Frédéric Guillo, secrétaire générale CGT Préfecture de Police de Paris. Une situation qui inquiète encore aujourd’hui les riverains.
Par ailleurs, comme le rappelle notre journaliste Thomas Bonnet, 902 millions d’euros de dons ont afflué des quatre coins du monde pour aider à la restauration de l’édifice qui était le plus visité d’Europe, avec 13 à 14 millions de visiteurs par an. Mais comment s’articuleront les travaux engagés à l’aide de cette manne financière ? Emmanuel Macron avait expliqué envisager un «geste architectural contemporain», mais l’idée ne fait pas l’unanimité.
Bien sûr, le chantier est en suspens en ce moment du fait de la crise sanitaire, mais il redémarrera dès que ce sera possible
Ce 15 avril, le chef d'Etat s’est exprimé dans une vidéo mise en ligne sur le site de l’Elysée. «Nous reconstruirons Notre-Dame en cinq ans, ai-je promis. Nous ferons tout pour tenir ce délai. Bien sûr, le chantier est en suspens en ce moment du fait de la crise sanitaire, mais il redémarrera dès que ce sera possible», a-t-il fait savoir, remerciant «tous ceux qui, hier, l’ont sauvée et tous ceux qui, aujourd’hui, la reconstruisent».
«Je ne crois pas que l’attentisme, le désarroi, soient une réponse au défi du temps […] [Il faut] se fixer des objectifs volontaristes, se mobiliser pour y parvenir, être à la hauteur des grandes constructions qui ont fait notre histoire», a-t-il appuyé, ajoutant que «si la restauration de Notre-Dame nous importe à tous, c’est sans doute aussi, parce qu’elle est un symbole de la résilience de notre peuple, de sa capacité à surmonter les épreuves, et à se relever».