La pétition lancée par Douste-Blazy en faveur de la chloroquine dépasse les 200 000 signataires
- Avec AFP
La pétition lancée par Philippe Douste-Blazy le 3 avril, adressée à l'exécutif et recommandant de faciliter la prescription de l'hydroxychloroquine pour les patients atteints du Covid-19, a déjà reçu plus de 200 000 signatures.
Une pétition lancée par l'ancien ministre français de la Santé Philippe Douste-Blazy, demandant à assouplir les possibilités de prescription de la chloroquine – ce traitement dont l'usage contre le Covid-19 soulève de vifs débats – a dépassé les 200 000 signatures le 5 avril au soir, tandis qu'un trio de médecins éminents apportaient leur soutien au Professeur Didier Raoult.
La pétition baptisée «#NePerdonsPlusDeTemps», lancée le 3 avril sur la plateforme Change.org, vise à élargir les traitements à l'hydroxychloroquine des patients atteints du Covid-19, en autorisant leur prescription sans attendre qu'ils atteignent un stade aggravé de la maladie.
Cette pétition a également été initiée par le professeur Christian Perronne, chef du service des maladies infectieuses de l'hôpital Raymond-Poincaré de Garches et spécialiste de la maladie de Lyme.
Trois figures du monde de la santé recommandent le traitement du professeur Raoult
Par ailleurs, trois éminents médecins ont recommandé, dans une tribune publiée le 5 avril au soir sur le site du Figaro, d'appliquer le traitement élaboré par le très médiatisé Didier Raoult, qui prône l'usage de l'hydroxychloroquine dès l'apparition des premiers symptômes du coronavirus.
«Le point fort des essais du [Professeur] Raoult est, de notre point de vue, une diminution très rapide de la charge virale avec négativation des recherches virologiques dans plus de 90% des cas en moins de huit jours, ce qui pourrait permettre d'éviter l'aggravation et en particulier le transfert en réanimation», plaide cette tribune.
Elle est signée par l'ancien directeur scientifique de l'Institut national du cancer Fabien Calvo, l'ancien président de la Haute Autorité de santé Jean-Luc Harousseau et l'ancien directeur général de l'Agence nationale de sécurité du médicament et des produits de santé, Dominique Maraninchi.
Et de poursuivre : «Sur cette base, la stratégie serait plutôt donc de proposer un traitement précoce avant la survenue de complications respiratoires sévères.»
Le ministre de la Santé Olivier Véran a quant à lui de nouveau appelé le 4 avril à ne pas brûler les étapes, dans un entretien au média en ligne Brut, et a souligné qu'on connaîtrait dans les prochains jours les premiers résultats intermédiaires d'études cliniques, qui visent à déterminer si la chloroquine mais aussi «d'autres médicaments prometteurs» sont efficaces quand ils sont pris dès le début de la maladie.