Mâchoire fracturée d'un jeune militant écologiste à Lyon : l'IGPN saisie

- Avec AFP

Mâchoire fracturée d'un jeune militant écologiste à Lyon : l'IGPN saisie© STEPHANE DE SAKUTIN Source: AFP
Brigitte Jullien, qui dirige actuellement l'IGPN, ici en conférence de presse à Beauvau le 13 juin 2019 pour présenter les résultats de 2018 (image d'illustration).
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L'Inspection générale de la police nationale a été saisie à Lyon après qu'un jeune militant écologiste de 16 ans a été blessé à la mâchoire. Le jeune homme évoque un tir de LBD délibéré dans son visage de la part d'un policier national.

Une enquête a été ouverte et confiée à l'Inspection générale de la police nationale (IGPN) à la suite de la blessure d'un jeune homme de 16 ans lors d'une manifestation de Gilets jaunes le 7 mars à Lyon, a appris l'AFP le 8 mars auprès du parquet de Lyon.

L'adolescent, qui souffre d'une fracture de la mâchoire, devait être opéré le 8 mars à la suite, selon le parquet, «d'une suspicion de tir de LBD». Les parents du jeune, qui ont porté plainte, avaient critiqué le 7 mars auprès de l'AFP l'attitude de membres des forces de l'ordre qui auraient gêné, selon le père, l'arrivée des secours.

Le parquet a par ailleurs identifié quatre autres blessés sérieux possibles au cours de cette manifestation qui a donné lieu à des scènes de violence. Il va donc diligenter des enquêtes pour vérifier pour chacun de ces cas le contexte, la nature et l'étendue des blessures et procéder si possible à leurs auditions avant de voir quelles suites judiciaires donner.

Le jeune homme est qualifié sur les réseaux sociaux de militant écologiste du mouvement Youth For Climate, lancé à l'appel de Greta Thunberg et qui prône parfois la désobéissance civile en faveur du climat. Cette information a été vérifiée par France 3, également, dans un article où le père du jeune homme est cité.

Le jeune militant aurait également écrit un courrier au journaliste David Dufresne (dont un extrait est repris par France 3) dans lequel il relate les conditions de sa blessure : «Deux policiers ont un LBD 40. Celui à côté de la pharmacie vise la tête des manifestants, dont moi et mon amie plusieurs fois. Il le pointe aussi du doigt. Les sommations sont faites, des jets de projectiles arrivent sur les policiers. Je commence à reculer avec mon amie, et alors que je me tournais pour partir, une balle de LBD me frappe sur la joue droite [...]. Il devait y avoir 15 mètres de distance entre moi et le policier. Il m'a visé délibérément. Ce n'est pas un tir raté. Il n'y avait personne devant moi. Je n'avais rien fait à part être présent [...]. Quand les pompiers arrivent, je suis obligé de traverser toute la place pour aller jusqu'aux pompiers car les policiers ne les laissaient pas passer le cordon qu'ils avaient formé [...]. Le policier qui a tiré ne portait pas de RIO ou alors il était caché car les journalistes présents n'ont rien vu.»

Les tensions sont montées très vite en plein centre de Lyon

Pour ce 69e samedi de mobilisation des Gilets jaunes, le rassemblement lyonnais a réuni plusieurs centaines de personnes dans l'hyper-centre de la ville, malgré une interdiction préfectorale de manifester.

Rapidement, la tension est montée avec les forces de l'ordre qui ont fait usage d'un véhicule lance à eau et de nombreux tirs de gaz lacrymogène face à des tirs de bouteilles en verre ou de pavés. Deux banques ont également été dégradées dans une rue piétonne.

Au total, 24 policiers ont été blessés, selon la préfecture. Côté manifestants, un groupe militant a recensé 20 blessés, en se basant sur des informations des secouristes volontaires. Sept personnes avaient été interpellées et placées en garde à vue dont deux mineurs. Une garde à vue a été levée pour raison médicale. Les autres se poursuivaient le 8 mars, a encore précisé le parquet.

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