Black blocs et casseurs : les services de renseignement craignent un basculement vers le terrorisme

Black blocs et casseurs : les services de renseignement craignent un basculement vers le terrorisme© STEPHANE MAHE Source: Reuters
Des casseurs à Nantes lors d'une mobilisation des Gilets jaunes le 16 novembre 2019 (image d'illustration).
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Selon une enquête du Point, l'«ultragauche» serait vue comme une menace par les services de renseignement qui tentent de démanteler les réseaux. Les autorités constatent une radicalité qui serait montée d'un cran.

Des groupes composés de black blocs et d'éléments violents (se mêlant aux Gilets jaunes) que Le Point nomme, «l'ultragauche», constituent des réseaux que les services de renseignements tentent de démanteler. Dans l'enquête de l'hebdomadaire, publiée le 27 février, on découvre le comportement de ceux-ci vis-à-vis des extrémistes casseurs comme le 8 février à Bordeaux, peu avant l'acte 65 des Gilets jaunes : «Une action préventive est menée, mettant hors d'état de nuire plusieurs [...] personnes [...] Parmi elles, Anthony, 22 ans, dit "le Bordelais" bien qu'originaire de Carpentras, connu pour transport de produit incendiaire et violences sur personne dépositaire de l'autorité publique, ou encore Jean-Michel, 31 ans, originaire de Gennevilliers et lieutenant de Lassana, l'ancien braqueur.»

Des réseaux violents tenteraient en outre de s'organiser dans le but de s'attaquer aux forces de l'ordre. On apprend par exemple que certains ultras n'avaient pas hésité le 7 décembre, à louer un appartement sur Airbnb dans une commune de l'agglomération bordelaise pour y accueillir près de 20 activistes, dont 8 femmes, «organisés en commandos originaires de la région parisienne, de Lyon et de sa banlieue, des départements charentais, de l'Ardèche et de la Gironde». Des activistes qui auraient eu donc l'objectif d'attaquer les forces de l'ordre. Des gendarmes et des policiers ont ainsi investi l'appartement Airbnb «le matin même de l'acte 56 des Gilets jaunes», trouvant dans cet appartement «un atelier artisanal de confection d'engins offensifs, dont certains explosifs, destinés à l'attaque de forces de l'ordre lors de la manifestation prévue l'après-midi même».

Des ultras sous surveillance

«La radicalité est montée d'un cran. Mais, surtout, elle est partagée au-delà du cercle fermé de l'ultragauche», affirme au Point une source du renseignement qui ajoute que «tous additionnent une grande frustration sociale et une allergie à l'autorité». Le procureur de la République de Grenoble, Eric Vaillant, alerte également sur les «groupuscules d'ultragauche libertaire» et souhaite que le Parquet national antiterroriste (Pnat) se saisisse des dossiers d'incendies criminels. Il y voit en effet un «mouvement national» qui prendrait de l'ampleur et assure que «l'ensemble de ces destructions […] peuvent être considérées comme des attentats terroristes». «Le mode opératoire de l'ultragauche se rapproche du terrorisme», fait également savoir «une source haut placée dans l'appareil de renseignement français».

Sauf que Le Point affirme que le Pnat «ne souhaite pas, pour le moment, se saisir de faits dont les seules victimes seraient non pas des hommes et des femmes, mais des biens (casernes, véhicules, etc.) et qui ne semblent pas justifier le déploiement de méthodes d'investigation intrusives et particulièrement attentatoires aux libertés».

D'après le magazine, «150 ultras font ponctuellement l’objet d’écoute téléphonique ou d’espionnage Internet».

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