Philippe Poutou, figure de l'extrême gauche, licencié par Ford après 20 ans de service
Dans un tweet, l'ancien candidat à la présidentielle Philippe Poutou a annoncé que Ford était parvenu, à travers une «autorisation administrative», à le licencier de l'entreprise. Il dénonce également le licenciement de syndiqués.
Ford se sépare de l'un des militants les plus emblématiques de l'extrême gauche française. L'ouvrier Philippe Poutou, porte-parole du Nouveau parti anticapitaliste, a annoncé dans un tweet qu'il venait de recevoir le 31 janvier «l’autorisation administrative» en vue de son licenciement après 20 ans de service. Une entreprise a en effet besoin d'une autorisation de l'inspection du travail pour licencier un salarié, normalement protégé par un mandat, Philippe Poutou étant délégué syndical CGT pour l'usine de Blanquefort. Celle-ci a été fermée le 1er octobre 2019.
Il s'en est également pris dans ce tweet au Premier ministre Edouard Philippe : «Et bien moi, contrairement au 1er ministre Edouard Philippe, si je suis élu maire de Bordeaux, je ne resterai pas ouvrier à l’usine Ford de Blanquefort (ah merde, je viens de recevoir aujourd’hui l’autorisation administrative de mon licenciement).»
Et bien moi, contrairement au 1er ministre Edouard Philippe, si je suis élu maire de Bordeaux, je ne resterai pas ouvrier à l’usine Ford de Blanquefort (ah merde, je viens de recevoir aujourd’hui l’autorisation administrative de mon licenciement).
— Philippe Poutou (@PhilippePoutou) January 31, 2020
Candidat à la mairie de Bordeaux, Philippe Poutou s'est aussi offusqué des licenciements, eux aussi autorisés par l'inspection du travail, de salariés «protégés par un mandat syndical» : «Après les licenciements des salariés de Ford, il restait encore les "salariés protégés" par un mandat syndical. Ford est bénéficiaire, le site est rentable, l’inspecteur du travail a néanmoins autorisé le licenciement économique de plusieurs militants.»
Après les licenciements des salariéEs de #Ford, il restait encore les “salariés protégés” par un mandat syndical. Ford est bénéficiaire, le site est rentable, l’inspecteur du travail a néanmoins autorisé le licenciements économique de plusieurs militants.https://t.co/hyPQQ7SN6npic.twitter.com/MVNTjZGIGF
— L’anticapitaliste (@Lanticapitalis1) February 1, 2020
Philippe Poutou travaillait depuis 1999 à l'usine Ford de Blanquefort.