En parlant de «régime autoritaire», Ségolène Royal a franchi «la ligne rouge», selon Elisabeth Borne
- Avec AFP
La ministre de la Transition écologique Elisabeth Borne a jugé «très grave» la teneur des propos de Ségolène Royal qui avait considéré quelques jours auparavant que la réforme des retraites avait été engagée de «façon autoritaire» et «autocratique».
Ségolène Royal, l'ancienne ministre socialiste, révoquée de ses fonctions d'ambassadrice des pôles, a franchi «la ligne rouge», en accusant la France d'être «un régime autoritaire», selon la ministre de la Transition écologique Elisabeth Borne.
«Je pense que c'est très grave qu'une femme politique comme Ségolène Royal dise des choses de ce type», a estimé Elisabeth Borne le 28 janvier sur la radio RTL réagissant aux déclarations de Ségolène Royal selon laquelle «on est dans un régime autoritaire» avec «un pouvoir qui n'écoute pas, qui n'en fait qu'à sa tête, qui assiste à la souffrance des citoyens sans réagir». «Tous ceux qui regardent un peu ce qui se passe à l'échelle de la planète peuvent voir qu'il y a beaucoup d'endroits où l'on n'est pas dans des régimes démocratiques, parfois on n'a pas le droit d'élire ses dirigeants, on n'a pas le droit de manifester, on n'a pas le droit de faire grève», a poursuivi Elisabeth Borne.
«On peut ne pas être d'accord, mais de là à mettre en cause notre démocratie, c'est la ligne rouge», a-t-elle conclu. Peu après sa critique du «régime» français, Ségolène Royal a été démise le 24 janvier en Conseil des ministres, de ses fonctions d'ambassadrice des pôles qu'elle occupait depuis 2017 sur nomination d'Emmanuel Macron. Elle est par ailleurs visée par une enquête préliminaire sur l'usage fait des moyens mis à sa disposition en tant qu'ambassadrice des pôles. Finaliste de la présidentielle de 2007, Ségolène Royal a répété plusieurs fois ces derniers mois qu'elle pourrait être candidate à celle de 2022.