Martinique : affrontements entre manifestants anti-chlordécone et forces de l'ordre à Fort-de-France

Martinique : affrontements entre manifestants anti-chlordécone et forces de l'ordre à Fort-de-France© Lionel CHAMOISEAU Source: AFP
Des militants anti-chlordécone bloquent l'entrée du palais de justice et déclenchent des incendies alors qu'ils se heurtent aux forces de sécurité, à Fort-de-France, en Martinique, le 13 janvier 2020.
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Alors que sept militants anti-chlordécone accusés notamment de violences sur personne dépositaire de l’autorité publique devaient être jugés, des heurts ont éclaté entre manifestants et forces de l'ordre devant le palais de justice de Fort-de-France.

A Fort-de-France en Martinique, des affrontements ont eu lieu entre une centaine de manifestants anti-chlordécone et les forces de l’ordre, le 13 janvier, principalement aux abords du tribunal correctionnel où devait se tenir un procès sous haute tension de sept militants anti-chlordécone, rapporte notamment la chaîne publique Martinique La Première. Le procès a finalement été renvoyé au 3 juin et le tribunal a dû être évacué.

Le chlordécone, décrit l'AFP, est un pesticide «utilisé dans les bananeraies de 1972 à 1993, qui a infiltré les sols antillais pour des centaines d'années et qui est suspecté d'être à l'origine de cancers de la prostate, très nombreux aux Antilles».

Les sept militants qui étaient convoqués par la justice sont accusés de violences en réunion sur personne dépositaire de l’autorité publique, dégradations et participation à un attroupement. Ils avaient été interpellés le 28 novembre, cinq jours après une manifestation qui avait mal tourné devant un centre commercial du Robert,dans le centre-ouest de la Martinique, selon l'agence de presse.

Un report du procès pour plusieurs motifs

Alors que les manifestants du 13 janvier se sont rendus devant le tribunal, l'entrée de celui-ci était étroitement gardée par la police et filtrée. Le fait que l'accès à l’audience soit limité a contribué à faire monter la tension.

Les forces de l'ordre ont fait usage de gaz lacrymogène pour disperser la foule, après quoi les manifestants ont répondu par des jets de pierre, de bouteilles en verre puis de cocktails Molotov.

Les incidents se sont poursuivis jusque tard dans la nuit du 13 au 14 janvier. Devant le palais de justice, des barrières ont notamment été arrachées et incendiées.

«Des individus ont tenté de pénétrer de force au sein du tribunal judiciaire et ont jeté des projectiles à l'encontre des forces de l'ordre», a déclaré le préfet de Martinique Franck Robine dans un communiqué cité par l'AFP. «Face à cette violence, la police nationale a été conduite à utiliser la force pour rétablir l’ordre», a-t-il ajouté, déplorant «ces actes intolérables et les agissements des manifestants qui se livrent à ces violences».

Tandis que le parvis du tribunal s’embrasait, les avocats, dans la salle d’audience, ont demandé le renvoi de l’affaire, rapporte Martinique La Première, faisant valoir la nécessité de pouvoir plaider dans une ambiance sereine, mais aussi la mobilisation nationale des avocats contre la réforme des retraites. Selon l'AFP, les avocats de la défense ont également dénoncé l’organisation du tribunal en matière de sécurité, affirmant que si la mobilisation avait dégénéré, c'était parce qu’on avait interdit aux manifestants l’accès à une audience pourtant publique.

Franck Robine a de son côté fait valoir que l'apaisement devenait revenir et qu'«une petite minorité violente ne saurait l’empêcher».

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