Paris : Taha Bouhafs et Gaspard Glanz blessés dans la manifestation contre la réforme des retraites
- Avec AFP
Les journalistes Taha Bouhafs et Gaspard Glanz ont été blessés ce 5 décembre à Paris par des tirs lors de la manifestation contre le projet de loi concernant les retraites. Ils ont alors publié des photos sur les réseaux sociaux.
Lors de la mobilisation parisienne contre la réforme des retraites, le journaliste militant Taha Bouhafs a été blessé au genou «par un tir sur la place de la République», a-t-il indiqué sur Twitter.
J’ai été blessé au genou par un tir sur la place de la république, merci aux street-medics pour la prise en charge rapide. La douleur est forte mais rien de cassé.. vais bien.
— Taha Bouhafs (@T_Bouhafs) December 5, 2019
Ma go-pro était allumé je derush les images dès que j’ai un ordi sous la main... pic.twitter.com/HNN1cE33Po
«Notre reporter @T_Bouhafs a été blessé au genou par un tir (dont on ne connaît pas la nature pour le moment)», a confirmé son employeur, le site Là-bas si j'y suis. «Il a été évacué de la manifestation par les street medics».
🚨IMPORTANT - Notre reporter @T_Bouhafs a été blessé au genou par un tir (dont on ne connait pas la nature pour le moment) sur la place de la République.
— Là-bas si j'y suis (@LabasOfficiel) December 5, 2019
Il a été évacué de la manifestation par les street medics. #GreveGenerale#greve5decembre
-> https://t.co/VyYRoy29eS
Taha Bouhafs s'était fait interpeller en juin alors qu'il couvrait une manifestation, s'attirant le soutien de la profession.
Le journaliste Gaspard Glanz a également été blessé ce 5 décembre aux jambes, par «5 éclats de grenade désencerclante», a-t-il indiqué sur Twitter en fin d'après-midi. Son téléphone et un de ses appareils photo ont été endommagés. Le journaliste, à la tête du site Taranis News, était arrivé sur le devant de la scène, en avril dernier, après son interpellation lors d'une manifestation des Gilets jaunes, suscitant de vives réactions.
J’ai reçu 5 éclats de grenade désencerclante. 2 sur la cuisse gauche, 2 sur la cuisse et le genou droit, une sur la bite (mais ça va, le pantalon a amorti… Oui j’allume un cierge pour toutes les religions qui existent).
— Gaspard Glanz (@GaspardGlanz) December 5, 2019
Cam & Tel = HS…
Les images arrivent. #Greve5Decembre
«Vous m’avez non seulement explosé la gueule, manqué de m’arracher une couille, mais surtout empêché de faire mon travail pendant la manifestation, et ça, ça ne sera pas pardonné», a-t-il également tweeté.
Vous m’avez non seulement explosé la gueule, manqué de m’arracher une couille, mais surtout empêché de faire mon travail pendant la manifestation, et ça, ça ne sera pas pardonné. #Greve5Decembre
— Gaspard Glanz (@GaspardGlanz) December 5, 2019
Gaspard Glanz a été condamné mi-novembre à une amende pour avoir fait un doigt d'honneur à des policiers lors de cette manifestation. Il avait reconnu à l'audience «un geste inapproprié», évoquant une «réaction épidermique» après avoir été poussé.
Gaspard Glanz compte parmi les 300 signataires d'une tribune parue le 1er mai, dénonçant des «multiples violences d’Etat» et demandant au gouvernement de prendre «les mesures nécessaires pour que les forces de l'ordre cessent» de les «harceler» et les laissent travailler «librement».
Le correspondant de l'agence turque Anadolu, Mustafa Yalgin, a également été blessé «par une grenade lacrymogène lancée par la police française» pendant la manifestation parisienne, a indiqué Anadolu sur son site. Le journaliste a été transporté à l'hôpital sur une civière, peut-on voir sur des images diffusées par le média turc.
Paris : Un correspondant d'Anadolu a été touché par une grenade lacrymogène de la police française https://t.co/voVsh6MsTl
— ANADOLU AGENCY (FR) (@aa_french) December 5, 2019
Les syndicats de la profession et Reporters sans frontières (RSF) ont dénoncé à plusieurs reprises des atteintes à la liberté d'informer, après des incidents entre forces de l'ordre et journalistes lors des manifestations des Gilets jaunes. Emmanuel Macron avait promis en mai que «des actions» seraient engagées pour sanctionner les violences policières délibérées contre des journalistes pendant ce mouvement.
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