Soignants, avocats et personnels aériens manifestent à Paris contre la réforme des retraites
Avocats, personnels de l'air, soignants... Les régimes autonomes de retraites sont dans le viseur du gouvernement qui réformera prochainement tous les régimes pour créer un système unique. Les professions concernées manifestent à Paris.
Plusieurs milliers d'avocats, accompagnés de professionnels du soin (médecins, infirmiers, soignants) ou du secteur aérien (pilotes, hôtesses, stewards, sécurité civile), tous opposés au «système universel» de retraites voulu par le gouvernement, manifestent ce 16 septembre à Paris pour défendre leurs «régimes autonomes».
Des pilotes (Securité civile, hélicoptères, pilotes d'essai...) sont eux aussi présents à la manifestation #SOSretraitespic.twitter.com/gYkjLmSiFz
— Lucas Léger (@lucas_rtfrance) September 16, 2019
Le projet est "scandaleux et inhumain", selon Olivier Tournillon, avocat au barreau du Val-de-Marne #avocats#SOSretraitespic.twitter.com/VSXoe7zQVh
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Un journaliste reporter de RT France est sur place pour aller à la rencontre des manifestants et des élus, notamment le député insoumis Ugo Bernalicis qui s'est joint au rassemblement pour s'opposer à la réforme des retraites : «Les avocats m'ont expliqué que leur régime de retraite, leur caisse autonome, allait être complètement dézinguée par le système de retraites par points qui allait être mis en place. Donc ils vont être mangés à la même sauce que tout le monde.»
@Ugobernalicis est venu à la manifestation car il est opposé à toute réforme des retraites et même si il "n'y a pas que des amis ici" pic.twitter.com/9t4asufAxF
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Dans la ligne de mire des manifestants : le futur système universel de retraites préconisé par le haut-commissaire aux retraites Jean-Paul Delevoye, qui se traduira par une forte hausse des cotisations des indépendants et la disparition de leurs caisses. Cette manifestation est doublée d'une grève des audiences qui s'annonce très suivie, avec la quasi-totalité des 164 barreaux français «mobilisés» selon la Conférence des bâtonniers.
Le cortège de robes noires, également parsemé de quelques blouses blanches, est parti peu après 14h de la place de l'Opéra en direction de Nation, à l'appel du Conseil national des barreaux (CNB), rejoint par d'autres organisations professionnelles au sein du collectif SOS Retraites. Au son des sifflets et des sirènes, les manifestants brandissaient des pancartes sur lesquelles on pouvait lire «une retraite pas la traite» ou encore «retraite plus chère justice précaire».
Marée de robes noires à Paris #avocats#SOSretraitespic.twitter.com/Qf6nNpze4i
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Le docteur Jérôme Marty, président de l'Union française pour une médecine libre (UFML), a déclaré à l'AFP : «Nous ne sommes pas des régimes spéciaux, nos caisses sont bénéficiaires et nous entendons les garder.»
Pour contenir ce nouveau mouvement social, le Premier ministre Edouard Philippe a chargé Jean-Paul Delevoye de rencontrer les représentants des 42 régimes amenés à s'éteindre, pour «dresser un état des lieux» et «fixer un calendrier de travail». Le haut-commissaire aux retraites tout récemment nommé doit donc recevoir le 17 septembre les responsables du CNB, de la Caisse Nationale des Barreaux Français (CNBF) et de la Conférence des bâtonniers en compagnie du garde des Sceaux.