Valeurs actuelles accuse Facebook d'avoir censuré une publication sur Génération identitaire
L'hebdomadaire Valeurs actuelles s'est plaint d'avoir repéré que l'une de ses publications concernant Génération identitaire soit censurée par Facebook pour «non-respect des règles sur les individus et organismes dangereux».
Valeurs actuelless'affirme «victime» d'un acte de censure après la suppression d'une de ses publications sur le réseau social Facebook, faisant la promotion d'un article publié le 12 septembre et titré «Alex Hugo contre les "identitaires" : quand la télévision publique fait sa propagande pour les migrants». Le texte se voulait être une critique d'un épisode de la série Alex Hugo (France 2), accusé de caricaturer à outrance l'action des militants de Génération identitaire, notamment leur opération d'avril 2018 au col de l'Echelle.
Promotion d'«individus et organismes dangereux»
Dans la notification d'«infraction» aux règles transmise par le réseau social et retranscrite par Valeurs actuelles, Facebook évoque une entorse à ses règles sur les «individus et organismes dangereux». Et l'hebdomadaire de préciser, renseignements sur la politique de modération du réseau social pris, que ce motif de suppression entrait dans la rubrique «violence et comportement criminel».
Dans cette rubrique, consultable sur Facebook, est spécifié : «Afin d’éviter et d’empêcher toute nuisance et tout danger réel, les organisations ou individus qui revendiquent des objectifs violents ou qui sont impliqués dans des activités violentes ne sont pas les bienvenus sur Facebook.» Le réseau donne pour exemples «les organisations et les individus impliqués» dans des «activités terroristes», «la haine organisée», «les meurtres de masse ou en série», «la traite des personnes», «la violence ou les activités criminelles organisées».
Facebook a par ailleurs assuré dans sa notification que les «standards de la communauté ont pour objectif d’encourager l’expression et de créer un environnement sûr».
Trois membres de Génération identitaire ont été condamnés, le 28 août dernier, à six mois de prison ferme et l'organisation à une amende de 75 000 euros, soit le montant maximal possible, pour l'action du col de l'Echelle. De lourdes peines, justifiées selon le tribunal par des faits «extrêmement graves», comme un durable «trouble à l'ordre public» ou le «passé pénal des prévenus».
La sévérité de la condamnation est depuis largement critiquée, notamment par des personnalités marquées à droite. Les trois condamnés ont fait appel de la décision.