Son visage flouté dans le journal La Provence, un sénateur RN proteste
- Avec AFP
Le sénateur RN de Marseille Stéphane Ravier a protesté après la publication, par le quotidien La Provence, d'une photo d'une procession du 15 août sur laquelle son visage, et uniquement le sien, était flouté.
Dans son édition du 16 août, La Provence consacre une page à la traditionnelle procession du Panier, dans le centre-ville de Marseille. Neuf photos l'illustrent, dont une, en petit format, prise à l'intérieur de la cathédrale de la Major. Plusieurs dizaines de visages y sont reconnaissables, un seul étant flouté : celui d'un homme en chemise blanche qui se trouve être Stéphane Ravier, sénateur Rassemblement national (RN) de Marseille.
«Dans votre page sur la procession de la Major pour célébrer la Madone, vous avez flouté mon visage ! Ça vous prend souvent d'agir comme la Pravda de Staline ? Honte à vous ! Et vous vous étonnerez d’avoir moins de lecteurs chaque jour», a réagi sur Twitter le sénateur, avant d'expliquer avoir contacté le directeur éditorial du quotidien, Franz-Olivier Giesbert, pour lui demander des «explications» et des «excuses».
Bonjour @laprovence,
— Stéphane Ravier (@Stephane_Ravier) August 16, 2019
Dans votre page sur la procession de la Major pour célébrer la Madone, vous avez flouté mon visage !
Ça vous prend souvent d'agir comme la Pravda de Staline ? Honte à vous !
Et vous vous étonnerez d’avoir moins de lecteurs chaque jour. pic.twitter.com/b5fkpTVNaH
Contacté par l'AFP ce 17 août, le directeur départemental de La Provence, Guilhem Ricavy, a indiqué avoir appris les faits par un collaborateur du sénateur et avoir immédiatement «démarré une enquête» sur ce qui apparaît comme le fait d'un salarié, qui sera convoqué pour s'expliquer le 19 août.
Ce floutage ne semble «pas pouvoir se justifier journalistiquement» et «il ne s'agit en aucun cas d'une demande de la direction ou de la rédaction en chef» du journal, a-t-il fait savoir. Après avoir éclairci les faits, le journal devrait publier une précision à ses lecteurs, a-t-il ajouté.
Fin 2018, en pleine crise des Gilets jaunes, France 3 avait dû s'excuser après la diffusion d'une photo modifiée, où une pancarte «Macron dégage» avait été retouchée pour effacer le terme «dégage». La chaîne s'était excusée, plaidant «l'erreur humaine».