Echange musclé entre Alexandre Benalla et Nadine Morano sur Twitter au sujet de Sibeth Ndiaye

Echange musclé entre Alexandre Benalla et Nadine Morano sur Twitter au sujet de Sibeth Ndiaye© Gonzalo Fuentes/Jean-Christophe Verhaegen Source: AFP
Alexandre Benalla et Nadine Morano (image d'illustration).
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A peine arrivé sur Twitter, Alexandre Benalla s'en est pris à Nadine Morano. La députée européenne LR, très critiquée pour ses propos virulents à l'encontre de la porte-parole du gouvernement Sibeth Ndiaye, a répondu à ses détracteurs.

Il est la nouvelle star des réseaux sociaux. Alexandre Benalla, qui a récemment fait son apparition sur Twitter et Facebook, n’a pas perdu de temps avant de se faire remarquer sur la toile. Réagissant aux propos de la députée européenne Nadine Morano concernant la porte-parole du gouvernement Sibeth Ndiaye, l’ancien chargé de mission de l’Elysée s’est fendu d’un tweet assassin.

Si "ineptie" était une femme elle s'appellerait Nadine Morano, vraie clown du cirque politico-médiatique

«Si "ineptie" était une femme elle s'appellerait Nadine Morano, vraie clown du cirque politico-médiatique. Clown triste et aigrie, pas besoin de nez rouge pour nous faire rire ! Vos tenues le font déjà... La méritocratie vous gêne à ce point Madame Morano», pouvait-on lire sur le compte de l'ex-collaborateur de l'Elysée, le tout accompagné d’une capture d’écran de l’émission Envoyé Spécial sur laquelle figure l’ancienne secrétaire d’Etat de droite. Sur ce cliché, Alexandre Benalla a apposé un émoticône pleurant de rire.

L'eurodéputé Les Républicains (LR) a immédiatement répondu sur le même réseau social : «Le gouvernement est sauvé Alexandre Benalla assure la protection de la porte-parole.»

Mais celui qui est mis en examen plusieurs fois pour des motifs tels que «violences en réunion», «immixtion dans l'exercice d'une fonction publique» ou encore «port public et sans droit d'insignes réglementés», en lien avec les évènements survenus place de la Contrescarpe à Paris le 1er mai 2018, ne s’est pas arrêté là. Il a récidivé à peine deux heures plus tard. «Chère Nadine Morano, je ne pense pas que le gouvernement soit en danger, par contre concernant votre "péril", je vous invite à lire le document en pièce-jointe. Pour votre bien et celui de tous», a-t-il écrit. Le message est suivi de plusieurs documents de la «procédure sur demande d’un tiers ou en cas de péril imminent», faisant allusion à un possible internement de l’ancienne députée en hôpital psychiatrique... Et de lancer quelques minutes plus tard le hashtag #AidonsNadine.

L’ancienne conseillère régionale de Lorraine ne s’est pas démontée, paraissant choquée par les allégations d’Alexandre Benalla. «J’ai de la chance vous voulez juste mettre une députée en hôpital psychiatrique sans même me frapper vous progressez... ça vaut peut-être une communication spéciale de la porte-parole du gouvernement d’Emmanuel Macron», a-t-elle rétorqué.

Petit hic, dans une première version de son tweet, depuis supprimé, Nadine Morano avait malencontreusement écrit «m’être» au lieu de «mettre» – une bourde signalée par l'ancien proche d’Emmanuel Macron. «Nadine Morano, mon seul sujet tout de suite, c'est de vous faire progresser en orthographe "mettre" et pas "m'être"...», a-t-il ainsi précisé.

Voyant la faute corrigée, Alexandre Benalla a posté un ultime message, accompagné d’une capture d’écran du tweet de Nadine Morano ainsi que de la couverture du livre Le français correct pour les nuls. «Chère Nadine Morano Mission accomplie, ce fut un plaisir pour moi de vous avoir aidé à corriger votre français !», a-t-il tweté. Néanmoins, des internautes ont lui fait relever les fautes d’orthographe contenues dans ses propres messages ; d’autres, également taquins à l'encontre d'Alexandre Benalla, ont posté des photos des ouvrages La Justice pour les nuls et La Police pour les nuls.

Nadine Morano ou la théorie du boomerang

A l'origine de ce tweetclash : les déclarations de Nadine Morano ciblant la porte-parole du gouvernement Sibeth Ndiaye, après une prise de parole publique de celle-ci. Sur Twitter, l'élue de droite s'était déclarée «outrée mais habituée à entendre [les] inepties [de Sibeth Ndiaye] débitées souvent en tenue de cirque», parlant d’une «Sénégalaise très bien née ayant obtenu la nationalité Française il y a 3 ans... visiblement avec de grandes lacunes sur la culture française». Des propos qui avaient soulevé un tollé au sein de la classe politique, et tout particulièrement parmi les élus de la majorité présidentielle.

Outre son échange avec Alexandre Benalla, Nadine Morano a répondu à nombre de ses détracteurs, qui l'avaient notamment accusée de «racisme».

A Gilles Le Gendre, président du groupe LREM à l’Assemblée nationale : «C’est le seul argument que vous avez à la bouche racisme comme toujours ! Chut... Il ne faut rien dire parce qu’elle noire, c’est ça ?». Et d'ajouter : «"Raciste" ... ça suffit ! Face à vos menaces et à votre terrorisme intellectuel alors que je défends une opinion qui vous dérange votre injure m’est intolérable j’ai donc demandé à mon avocat Gilles-William Goldnadel de prendre les mesures appropriées.»

A Frédérique Vidal, ministre de l’Enseignement supérieur, de la Recherche et de l’Innovation, qui a depuis supprimé son message : «Madame la Ministre j’ai connu ce que vous qualifiez de vieux monde qui n’a rien à voir avec le vôtre où vous trouvez normal et légitime que la porte-parole de votre gouvernement par sa désinvolture permanente abaisse la France ! Vos insultes ne changeront rien à mon analyse !»

A l’adresse de Dominique Bussereau, président du Conseil départemental de Charente-Maritime, proche de Valérie Pécresse, qui avait quitté Les Républicains en février 2018 après la polémique sur les enregistrements de Laurent Wauquiez : «Bonjour ton tweet minable et dégoulinant de servitude à l’égard de pouvoir en place. Pour info va voir ce qui se dit au Sénégal sur la désinvolture de Sibeth Ndiaye qui fait honte en France comme au Sénégal !»

En direction du ministre de l’Intérieur Christophe Castaner : «Monsieur le Ministre merci de m’indiquer quel propos est raciste de mon tweet ? Vous avez une heure !»

Pour Brune Poirson, secrétaire d’Etat à la Transition écologique et solidaire : «Madame la Ministre soyez rassurée René Char pensait sans doute à Homme avec un grand H vous étiez donc concernée la preuve par votre écrit.. votre nouveau monde est à vomir ! Jamais on a vu un comportement gouvernemental de ce niveau.»

Et enfin à son ancien collègue chez Les Républicains, Gérald Darmanin, qui a depuis rejoint La République en marche à la suite de son exclusion du parti de droite : «Ce qui me gêne côté vestimentaire en ce qui te concerne c’est que ta veste soit réversible en fonction de tes intérêts personnels on a tous en mémoire tes propos à l’égard de Macron. tu n’as pas hésité à vendre ton âme pour être ministre ...»

Une chose est sûre, Nadine Morano ne s’est pas fait que des amis avec ses déclarations sur la porte-parole du gouvernement ni avec ses réponses incendiaires. Mais était-ce vraiment son intention ? Ou exprime-t-elle là une volonté de se replacer au centre du jeu médiatique alors que Les Républicains cherchent un moyen de s'extirper de leur léthargie ?

Lire aussi : Twitter, Facebook et les scouts : un an après le scandale, Benalla se lance sur les réseaux sociaux

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