Un témoin de l'incendie rue Myrha à RT : «Des gens ont sauté par la fenêtre en criant»

Un témoin de l'incendie rue Myrha à RT : «Des gens ont sauté par la fenêtre en criant»© Charles Platiau Source: Reuters
Des pompiers finissent d'inspecter l'immeuble ravagé par les flammes après avoir fini de maîtriser l'incendie qui a coûté la vie à 8 personnes mercredi matin dans le XVIIIe arrondissement de Paris.
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RT a interrogé un habitant de la rue Myrha dans le quartier de la goutte d'or à Paris, où un terrible incendie criminel a coûté la vie à huit personnes, dont deux enfants. Choqué, il raconte ce qu'il a vu et entendu.

Noël Bouttier est un habitant de longue date du quartier de la goutte d'or et de la rue Myrha. Il est également journaliste et en ce matin du 2 septembre, il sort de chez lui de bonne heure pour faire un footing lorsqu'il se retrouve face au drame du terrible incendie.

«J'habite à 50 mètres du 4 rue Myrha. En sortant de chez moi à 6h du matin, j'ai vu des dizaines de camions de pompiers et de police, le périmètre était bloqué et une épaisse fumée s'échappait de l'immeuble. J'ai tout de suite pensé à un incendie, mais pas du tout à quelque chose d'aussi tragique».

«J'ai pris ma carte de journaliste pour tenter de comprendre le fil de cette nuit tragique. J'apprends qu'il y a eu une première alerte incendie "à 2h23" selon la préfecture de police. Les pompiers sont venus pour éteindre un départ de feu (des papiers qui brûlaient au rez-de-chaussée). C'était un évènement assez banal comme il s'en produit des centaines. Mais à 4h30, nouveau appel pour un incendie, cette fois beaucoup plus sérieux. Tout l'immeuble s'est embrasé», raconte Noël Bouttier.

En ouvrant sa fenêtre mon ami a vu deux personnes sauter de l'immeuble en criant

«J'ai croisé un ami à moi qui habite au 2 rue Myrha, c'est à dire dans l'immeuble mitoyen à celui où l'incendie s'est déclaré. Il était pâle, complétement sous le choc. Lorsque je lui ai demandé ce qui s'était passé, il m'a dit qu'en ouvrant sa fenêtre, il avait vu deux personnes tomber de l'immeuble en criant... C'est là que j'ai pris conscience de la gravité de la situation. J'ai appris par la suite que huit personnes avaient péri dans l'incendie et que parmis eux, il y avait des enfants».

«Le récit du commandant (des sapeurs pompiers NDLR) Gabriel Plus fait froid dans le dos. Il a raconté que les pompiers ont trouvé des corps inanimés dans l'escalier. Deux enfants sont morts au champ de l'horreur».

Noël Bouttier assure par ailleurs, que ce genre de drame est tout a fait exceptionnel pour cette partie du XVIIIe arrondissement :

«Des incendies dans le quartier, il n'y en a presque jamais, je peux vous l'assurer j'y habite depuis toujours. Mais, ce qu'on a pu voir là, c'est carrément la première fois. C'est terrible».

Interrogé sur l'état du bâtiment qui se trouve dans un quartier ou de nombreux logements se retrouvent délabrés, Noël Bouttier est revenu sur les propos de la maire de Paris, Anne Hidalgo, qui avait affirmé peu après l'incendie que l'immeuble était en bon état et ne faisait l'objet d'aucune survellance pour délabrement.


«C'est un immeuble tout ce qu'il y a de plus banal. Il est au normes, il n'est pas insalubre, Il n'y a pas de logements sociaux. Des immeubles qui tombent en ruines, il y en a tout un tas dans le quartier. Celui là n'en fait pas partie».

«S'ouvre maintenant le temps (sans doute long) de l'enquête. La vie doit reprendre son cours... Mais comment oublier cette funeste nuit ?» ajoute-t-il.

Noël Bouttier s'interroge également sur le motif de l'incendie : «Que faisait donc cette camionnette blanche - dont tout le monde parle sans que l'on sache qui l'a vraiment vue - à rôder dans le quartier ? S'agit-il d'un règlement de compte ? D'une affaire de drogue ?»

Quelques minutes après son témoignage, la Brigade Anticriminalité (BAC) du XVIIIe arrondissement arrêtait un suspect avec, en sa possession, un briquet et une bougie, probablement les ustensiles qui ont servis à ce déséquilibré de 36 ans, connu pour des antécédents psychiatriques.

La dernière fois qu'un incendie d'une telle ampleur s'est déclaré à Paris était en 2005. Cette année là, une vague de feux avait fait une cinquantaine de morts dans la capitale. Les plus meurtriers avaient été celui de l'hôtel Paris-Opéra (24 morts, dont 11 enfants) en avril et celui du boulevard Vincent-Auriol (17 morts, dont 14 enfants), dans le 13e arrondissement en août.

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