«Quelque chose de totalitaire»: les socialistes accusent Marlène Schiappa de vouloir un parti unique

«Quelque chose de totalitaire»: les socialistes accusent Marlène Schiappa de vouloir un parti unique© Lionel BONAVENTURE Source: AFP
Marlène Schiappa s'exprime à l'Assemblée nationale, le 6 novembre 2018 (image d'illustration).
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La secrétaire d’Etat ainsi que deux députés marcheurs ont été accusés de totalitarisme par des élus de gauche, après avoir lancé, dans une tribune publiée dans le JDD, un appel à ceux qui sont «prêts à faire passer leur pays avant leur parti».

Le 8 juin, dans une tribune parue dans le Journal du dimanche, la secrétaire d'Etat chargée de l'Egalité entre les femmes et les hommes Marlène Schiappa, ainsi que les députés La République en marche (LREM) Laurent Saint-Martin et Olivia Grégoire, ont appelé les députés issus de divers bords politiques à faire «passer leur pays avant leur parti». Pour les trois signataires, la défaite des partis de gauche et de droite traditionnels lors des récentes élections européennes, témoigne du désir des Français de recomposition du paysage politique.

«Le traditionnel clivage gauche-droite doit être dépassé pour une majorité de nos concitoyens, et cela ne date ni des européennes ni de la dernière présidentielle. Voilà des années que déçus et délaissés de la politique se prononcent en faveur de l’abstention ou des partis extrêmes», déclarent-ils. Et d’ajouter : «Si affirmer simplement "nous sommes de droite" avait encore un sens, alors François-Xavier Bellamy aurait gagné les élections européennes. Si déclarer "nous sommes de gauche" suffisait à convaincre les électeurs de gauche, alors Raphaël Glucksmann aurait largement dépassé les 20%.»

Etes-vous prêts à porter et défendre des idées, peu importe leur provenance, au service des Français ? Si oui, alors venez marcher avec nous

Sans les nommer, les trois responsables du camp présidentiel renvoient dos à dos le Parti socialiste qui «ne se réjouit pas de la baisse factuelle du taux de chômage» et ne prend plus «la défense des travailleurs» et la formation des Républicains qui «ne défend plus l’ordre public et cautionne les manifestations violentes».

«Etes-vous prêts à porter et défendre des idées, peu importe leur provenance, au service des Français ? Si oui, alors venez marcher avec nous. Nous ne serons pas d’accord sur tout : c’est ce qui fait (encore) la beauté du débat d’idées. Mais nous serons rassemblés sur une destination», concluent-ils.

«Il y a quelque chose de totalitaire dans la pensée des marcheurs»

A peine l’appel des marcheurs lancé, la direction du Parti socialiste n’a pas tardé à y opposer une fin de non-recevoir, les accusant même de totalitarisme. «Il y a quelque chose de totalitaire dans la pensée des marcheurs. Quelque chose de soviétique dans leur foi et, ou une dose de cynisme jamais atteinte. Je ne sais. Ils nient les alternatives démocratiques. Ils ne sont pas une digue, ils portent le chaos», a ainsi fustigé le premier secrétaire du Parti socialiste Olivier Faure.

Même tonalité chez l’ancienne tête de liste du Parti socialiste et de Place publique aux élections européennes, Raphaël Glucksmann : «Non,⁩ s’opposer à votre politique ne signifie pas qu’on "place son parti au-dessus de son pays". Car vous n’êtes pas "la France" - heureusement pour elle (et nous) d’ailleurs - vous êtes un parti parmi d’autres.»

 

Le député socialiste Boris Vallaud a quant à lui dénoncé «le rêve du parti unique».

 

Lire aussi : Après le choc des élections européennes, Les Républicains peuvent-ils remonter la pente ?

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