La justice autorise de nouveau Gaspard Glanz à se trouver à Paris pour le 1er mai et les samedis
À l'issue d'une audience publique, la justice a de nouveau autorisé Gaspard Glanz, poursuivi pour «outrage à personne dépositaire de l’autorité publique», à couvrir les manifestations parisiennes du samedi.
La justice a levé ce 29 avril l'interdiction de se rendre à Paris le 1er mai et les samedis – jours de mobilisation des Gilets jaunes – qui frappait le fondateur de l'agence de vidéo-journalisme indépendante Taranis News, Gaspard Glanz, suite à son interpellation le 20 avril.
Le journaliste reporter d'images, qu'on voit notamment faire un doigt d'honneur aux forces de l'ordre après avoir été poussé par un policier sur une vidéo prise lors de l'acte 23 des Gilets jaunes à Paris, avait été mis en garde à vue, selon le parquet de la capitale, pour «outrage sur une personne dépositaire de l'autorité publique» mais aussi «participation à un groupement en vue de commettre des violences ou des dégradations». Il doit être jugé le 18 octobre prochain.
Ses avocats avaient demandé une mainlevée de ce contrôle judiciaire l'interdisant de couvrir les manifestations de Paris, qui a été examinée le 29 avril par le Tribunal de grande instance de Paris. A l'issue de la séance publique, la justice a estimé que ce placement sous contrôle judiciaire était «insuffisamment motivé», selon un journaliste de L'Express présent sur place.
La 16e chambre a constaté l'irrégularité du placement sous contrôle judiciaire, insuffisamment motivé. #GaspardGlanz est donc libre de se rendre à Paris tous les samedis et le 1er mai.
— Paul Conge (@paulcng) 29 avril 2019
L'interpellation spectaculaire et la mise en garde à vue du reporter, comme son interdiction de se rendre à Paris prononcée par la justice, avaient soulevé une vague d'indignation dans le milieu journalistique.
18 sociétés de journalistes de rédactions de médias lui avaient ainsi publiquement apporté leur soutien.