Des militants écologistes bloquent plusieurs sites à La Défense (IMAGES)
Près de 2 000 militants écologistes, selon les organisateurs de la mobilisation, ont bloqué plusieurs sites à La Défense, dans la matinée du 19 avril, afin de dénoncer ce qu'ils appellent la «République des pollueurs».
«»«Grande action de désobéissance civile», «Bloquons la République des pollueurs» : c'est en ces termes que plusieurs groupes et associations écologistes, ANV-COP21, Greenpeace France et Les Amis de la Terre France, ont appelé à une journée de mobilisation pour dénoncer la politique climatique de la France.
De nombreux militants écologistes, près de 2 000 selon les organisateurs, se sont ainsi donné rendez-vous à La Défense, ce 19 avril dans la matinée. Les sièges de Total, de la Société générale et d'EDF, ainsi que le ministère de l'Ecologie, ont été bloqués par les manifestants.
#LaDéfenseBloquée : plus de 2000 citoyennes et citoyens bloquent les locaux de @Total, de la @SocieteGenerale d'@EDFofficiel et du @Min_Ecologie. Stop à la complicité systématique du @gouvernementFR avec les multinationales polluantes ! #RépubliqueDesPollueurspic.twitter.com/hHrFWFKCPd
— Greenpeace France (@greenpeacefr) 19 avril 2019
Des affiches «Macron, président des pollueurs» ont été collées sur la devanture du siège de Total.
4 sites bloqués pour dénoncer la collusion entre état et pollueurs: EDF, Société générale, ministère de l'écologie et Total. #bloquonslarepubliquedespollueurspic.twitter.com/g1pNUd1Y3L
— Véronique Rebeyrotte (@VRebeyrotte) 19 avril 2019
«Macron, le climat vaut mieux que du blabla», peut-on lire sur la pancarte brandie par un manifestant sur cette vidéo postée sur Twitter. Assis à même le sol, les manifestants chantent et tapent dans leurs mains dans une ambiance bon enfant.
En direct du siècle d'EDF, nous bloquons simultanément Total, SG et le ministère de la transition écologique #bloquonslarepubliquedespollueurs#DesobeissanceCivile#defensepic.twitter.com/1iMaaIc0Dn
— Valerie Gramond (@ValerieGramond) 19 avril 2019
Pour tenter de les déloger, des agents des forces de l'ordre ont aspergé de gaz les personnes assises devant l'entrée et bloquant l'accès à la Société générale, comme on peut le voir sur cette vidéo.
#LaDéfenseBloquée gazés à bout portant. Les activistes résistent devant la @SocieteGenerale. 💪🏻 pic.twitter.com/8brzbM5Pzn
— SARMaud (@MaudOyonarte) 19 avril 2019
Les forces de l'ordre ont réussi à dégager le siège d'EDF vers 14h30, mais les militants maintenaient toujours leurs actions de blocage dans d'autres points de La Défense en milieu d'après-midi.
Les forces de l'ordre délogent les personnes qui bloquent le siège d'@EDFofficiel mais le blocage continue sur d'autres sites de #LaDéfenseBloquée
— ANV-COP21 (@AnvCop21) 19 avril 2019
✊ On ne réduira pas au silence nos revendications ! 📣#LaRépubliqueDesPollueurspic.twitter.com/p7JPY2cZdH
Depuis le 15 avril, des blocages ont été organisés à Londres par le mouvement Extinction Rebellion, qui réclame un «état d'urgence écologique». Le mouvement avait annoncé, dans le cadre de sa «rébellion internationale», des mobilisations dans 80 villes de 33 pays jusqu'au 22 avril.
En France, ONG, opposition mais aussi aile écologiste de la majorité s'inquiètent après la faiblesse des annonces en matière d'environnement prévues dans le projet d'allocution du président Macron qui a été publié dans la presse.
En effet, une seule annonce liée à l'écologie dans le discours du chef de l'Etat, enregistré mais jamais diffusé à cause de l'incendie de Notre-Dame de Paris était la création dès le mois prochain d'une «convention» de 300 citoyens tirés au sort, chargée de «travailler à la transition écologique et aux réformes concrètes à prendre».
Happening NOW in France : today, to show how much #WeLoveTheEarth, more than 2000 citizens are blocking the headquarters of big polluting companies in the business district of La Défense, Paris. Sytem change, not climate change ! 🌍 #LaDéfenseBloquée#RépubliqueDesPollueurspic.twitter.com/FMtId5C4wx
— Greenpeace France (@greenpeacefr) 19 avril 2019
Comme mesure concrète, le discours confirme la prise en charge d'une prime mobilité pour les salariés utilisant des transports propres, une disposition qui figure déjà dans la loi Mobilités défendue par la ministre Elisabeth Borne.
Malgré la rareté des de mesures annoncées, le ministre de la Transition écologique François de Rugy a dénoncé dans un tweet l'action de ceux qu'il a jugé être «militants radicaux», en affirmant que ses équipes agissaient. Le compte Twitter de Notre affaire à tous, qui a lancé la pétition signée par plus deux millions de personnes pour attaquer l'Etat pour «inaction climatique», a répliqué : «Non, ces milliers de citoyen-nes (quelques ) ne s'y trompent pas. L'inaction est réelle, c'est celle qui est dénoncée au travers de L'affaire Du Siècle. Nous en sommes déjà victimes.»
Non, ces milliers de citoyen-nes (quelques 🤔) ne s'y trompent pas. L'inaction est réelle, c'est celle qui est dénoncée au travers de #LaffaireDuSiecle. Nous en sommes déjà victimes.
— Notre affaire à tous (@NotreAffaire) 19 avril 2019
Appuyez vous sur eux pour relever votre ambition, immédiatement. #RépubliqueDesPollueurshttps://t.co/ActEsmC3Ee