Emmanuel Macron devait s'exprimer le 15 avril à la télévision, mais eu égard à l'incendie de Notre-Dame de Paris, cette allocution a dû être remise à une date ultérieure qui n'a pas été précisée pour le moment. Cependant, l'AFP affirme avoir eu accès à une copie de ce projet d'allocution.
Le sort du référendum d’initiative citoyenne
Selon les informations de l'AFP, Emmanuel Macron serait «favorable» à ce que des référendums d’initiative citoyenne (RIC), réclamés par les Gilets jaunes, «puissent être organisés sur certains sujets d’intérêts locaux». Toujours selon cette source, le président est «favorable à ce qu'on puisse rendre plus accessible, en en simplifiant les règles», le référendum d'initiative partagée (RIP), prévu par la Constitution mais compliqué à mettre en œuvre. Emmanuel Macron annoncerait ainsi qu'«une convention de 300 citoyens tirés au sort» serait installée «dès le mois prochain», en mai, chargée de «travailler à la transition écologique et aux réformes concrètes à prendre».
Moins d'impôts pour les classes moyennes ?
Emmanuel Macron souhaiterait également «baisser les impôts des classes moyennes» en finançant cette mesure notamment par la «suppression de certaines niches fiscales».
Le président de la République demanderait aussi une «évaluation objective» de l'ISF dès le début de l’année 2020, sur la base de laquelle il s'engagerait «à apporter toutes les modifications et corrections nécessaires».
Les petites retraites ré-indexées
Selon l'AFP, Emmanuel Macron s'apprêtait également à annoncer la réindexation des retraites de moins de 2 000 euros sur l'inflation à partir du 1er janvier 2020.
Le chef de l'Etat devrait également annoncer que la prime exceptionnelle de 1 000 euros défiscalisée et sans cotisations sociales décidée fin décembre 2018 face au mouvement des Gilets jaunes va être «pérennisée» et ouverte aux employeurs «chaque année».
«Aucune fermeture d'école et d'hôpital jusqu'à la fin du quinquennat»
Toujours selon l'AFP, Emmanuel Macron ne veut plus «aucune fermeture d'école et d'hôpital jusqu'à la fin du quinquennat», à une condition souveraine : «Sauf demande des maires.»
Prenant acte que «beaucoup de nos concitoyens ont le sentiment que leur territoire est abandonné», Emmanuel Macron souhaite «assurer la présence des services publics», et «ouvrir un nouvel acte de notre décentralisation», notamment avec «plus de fonctionnaires sur le terrain, avec davantage de responsabilités», «et moins de fonctionnaires à Paris pour écrire des normes ou créer des règles».
L'énarque qui voulait supprimer l'ENA ?
Le chef de l'Etat serait également favorable à un changement de «la formation, la sélection, les carrières en supprimant l'ENA et plusieurs autres structures». Selon ce projet de discours consulté par l'AFP, Emmanuel Macron voudrait modifier les conditions d'accès à l'élite : «Nous avons besoin d'une élite, de décideurs [et de donner] à tous nos jeunes leurs chances en fonction uniquement de leur mérite et pas de leur origine sociale ou familiale.»
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