Jawad Bendaoud condamné en appel à quatre ans de prison pour avoir hébergé les terroristes
- Avec AFP
Jawad Bendaoud, qui avait hébergé deux djihadistes des attaques du 13 novembre 2015 dont leur cerveau présumé Abdelhamid Abaaoud, a été condamné en appel à Paris à quatre ans de prison après avoir été relaxé en première instance.
Surnommé l'hébergeur de djihadistes, Jawad Bendaoud est resté calme à l'annonce de l'arrêt de la cour d'appel, secouant légèrement la tête. Jawad Bendaoud, qui était jugé pour «recel de malfaiteurs terroristes», avait été relaxé en février 2018. En appel, en décembre, le parquet général avait requis cinq ans de prison contre lui. Ce vendredi 29 mars il a finalement été condamné à quatre ans de prison.
Maillot de football sur le dos, Jawad Bendaoud écoute en secouant la tête de gauche à droite les sommes que lui et ses coaccusés devront verser aux parties civiles en appel #Jawad
— @Antoine_RTFrance (@AntoineRtfrance) 29 mars 2019
Jawad Bendaoud est condamné à 4 ans de prison en appel pour avoir hébergé les djihadistes du #13novembre
— @Antoine_RTFrance (@AntoineRtfrance) 29 mars 2019
La cour a également prononcé l'interdiction de ses droits civiques pendant cinq ans. Il devra également indemniser au titre des dommages et intérêts de nombreuses parties civiles, dont des victimes des attentats. Jawad Bendaoud et ses coaccusés sont notamment condamnés à verser 1 500 euros à Bley Bilal Mokono qui avait été blessé au Stade de France le 13 novembre 2015.
Pendant que la longue litanie des sommes à payer aux parties civiles s'égrène, Jawad Bendaoud dans le box des prévenus parle par signes à un ami dans la salle et semble décrire son programme en prison : pousser de la fonte, manger et dormir... Puis sortir. #Jawad
— @Antoine_RTFrance (@AntoineRtfrance) 29 mars 2019
Jawad Bendaoud et ses coaccusés sont condamnés à verser 1500e à Bilal Mokono qui avait été blessé au Stade de France #Jawad
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Connu pour ses frasques lors des précédents procès, Jawad Bendaoud est resté calme durant l'audience. En revanche, le coaccusé Youssef Assalam a été rappelé à l'ordre durant cette audience par le président de la Cour. Celui-ci lui a demandé de se tenir «correctement». Jawad Bendaoud s'est alors justifié en affirmant qu'il cherchait à «s'étirer», ajoutant : «Vous voulez me pendre aussi ?» Le président de la Cour a alors répliqué : «Ça suffit.»
Le prévenu Assalam est rappelé à l'ordre par le pdt de la Cour "vs pouvez vs tenir correctement svp!" Ce à quoi l'intéressé répond qu'il voulait s'étirer et ajoute "Vous voulez me pendre aussi?" "Cela suffit", tranche le pdt.
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Selon notre reporter sur place, à la sortie de la cour d'appel, l'avocat de Jawad Bendaoud a qualifié le jugement de son client de «consternant». Bilal Mokono victime du Stade de France s'est pour sa part félicité du jugement qui, selon lui, «envoie un message aux gens qui acceptent de s'entourer de djihadistes».
A la sortie de la Cour d'appel, l'avocat de Jawad Bendaoud qualifie le jugement de son client de "consternant". Bilal Mokono victime du Stade de France se félicite lui du jugement qui selon lui "envoie un message aux gens qui acceptent de s'entourer de djihadistes"
— @Antoine_RTFrance (@AntoineRtfrance) 29 mars 2019
Dans un dossier distinct, Jawad Bendaoud a été condamné le 27 mars en appel à un an de prison pour des «menaces de mort» contre une victime des attentats du 13-Novembre.
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