Gilets jaunes : «Qui susurre à l'oreille de l'ONU?», s'interrogent des commentateurs de LCI
Sur le plateau de David Pujadas sur LCI, des commentateurs se sont offusqués du rappel à l'ordre de la France par l'ONU concernant les violences contre les Gilets jaunes. Certains tenant des propos pouvant s'apparenter à du complotisme.
La demande d'une enquête formulée par l'ONU à l'attention de la France le 6 mars concernant les «usages excessifs de la force» contre les Gilets jaunes constitue-t-elle un complot contre la France? C'est ce que semblent se demander des journalistes et commentateurs réunis pour sur le plateau de 24h Pujadas sur LCI.
«Qu'est-ce qui se cache derrière cette opération onusienne ? Qui essaye de salir un peu plus le gouvernement français ?» se demande par exemple Serge Raffy, rédacteur en chef de l'Obs qui ajoute qu'il y a, selon lui, «des jeux d'influence qui se font au niveau international». «On marche sur la tête avec un truc aussi fou», commente-t-il.
«Le monde a-t-il perdu sa boussole ?» demandait d'emblée David Pujadas. «C'est extrêmement grave», commente pour sa part Laurence Marchand-Taillade, présidente du mouvement politique Forces laïques. Comme Serge Raffy, elle pense qu'«il y a une instrumentalisation de l'ONU». «D'ailleurs, on ne sait pas qui a saisi l'ONU sur ces questions-là et ce serait intéressant de savoir qui a susurré à l'oreille de cette commission le fait que la France puisse être un pays qui ne respecte pas les droits de l'homme», ajoute-t-elle.
Le 6 mars, Michelle Bachelet, Haut-commissaire aux droits de l'homme de l'ONU, a demandé à Paris d'effectuer une «enquête approfondie» sur les accidents survenus au cours du maintien de l'ordre des manifestations des Gilets jaunes depuis le début du mouvement, en novembre 2018.
Dans un discours prononcé devant le Conseil des droits de l'homme à Genève, Michelle Bachelet a déclaré : «Nous encourageons le gouvernement [français] à poursuivre le dialogue et demandons urgemment une enquête approfondie sur tous les cas rapportés d'usage excessif de la force.»
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