Violences du 1er mai : Alexandre Benalla placé en détention provisoire
Alexandre Benalla et Vincent Crase ont été auditionnés par les juges d'instruction du tribunal de grande instance de Paris chargés du dossier des violences du 1er mai. Sur réquisition du parquet, ils ont été placés en détention provisoire.
L'ancien collaborateur d'Emmanuel Macron à l'Elysée, Alexandre Benalla, et l'ex-salarié du parti présidentiel, Vincent Crase, ont été auditionnés le 19 février par les juges d'instruction du tribunal de grande instance de Paris dans l'affaire des violences du 1er mai.
Suivant les réquisitions du parquet, les magistrats instructeurs ont choisi de saisir le juge des libertés et de la détention, qui a ordonné le placement en détention provisoire d'Alexandre Benalla, a indiqué une source judiciaire citée par l'AFP. Une décision similaire a été prise dans la foulée concernant Vincent Crase.
Les magistrats estimant qu'ils n'avaient pas respecté le contrôle judiciaire qui leur était imposé, les deux hommes ont donc passé leur première nuit en prison.
Le 31 janvier, Mediapart a en effet publié des enregistrements clandestins de conversations entre les deux hommes, datant du 26 juillet, alors qu'ils avaient pour interdiction d'entrer en contact.
Quatre jours auparavant, ils avaient été mis en examen pour avoir exercé des violences sur des manifestants à Paris, le 1er mai, et placés sous contrôle judiciaire.
La défense d'Alexandre Benalla conteste la légalité des enregistrements publiés par Mediapart, estimant leur origine douteuse car ne provenant ni d'écoutes judiciaires, ni d'écoutes administratives.
Ses avocats ont déposé une plainte le 14 février pour «détention illicite d'appareils ou dispositifs techniques de nature à permettre la réalisation d'interceptions», «atteinte à l'intimité de la vie privée», «atteinte à la représentation de la personne» et «faux». Selon RTL, Vincent Crase avait également porté plainte pour «enregistrement frauduleux», par le biais de son avocat.