Des jeunes bloquent un ministère pour leur première grève pour le climat (PHOTOS)
Ce 15 février marque le coup d'envoi des grèves pour le climat des lycéens et étudiants français tous les vendredis pour sensibiliser au réchauffement et à la protection de la planète. Premier rendez-vous au ministère de la Transition écologique.
Des centaines d'étudiants massés sur le boulevard Saint-Germain devant l'entrée du ministère de la Transition écologique, à Paris, ce 15 février : les jeunes qui ont décidé d'entamer des grèves hebdomadaires pour sauver la planète ont réussi leur coup d'essai.
1er jour de grève pour le #Climat pour les jeunes à #Paris bien installés devant le ministère de l’Ecologie et de la transition solidaire pic.twitter.com/d63B1JxaFp
— Vanina Delmas (@v_delmas) 15 février 2019
A l'appel d'un collectif d’étudiants d'Ile-de-France, Désobéissance écolo Paris, les jeunes français sont appelés à se mobiliser chaque vendredi pour l'urgence climatique à partir du 15 février. Pour leur première «grève pour le climat», étudiants et lycéens s'étaient donné rendez-vous devant le ministère à 14 heures, armés de pancartes et de revendications.
"Nous, la jeunesse, sommes né.e.s dans un modèle de société mondialisé responsable de la catastrophe environnementale et sociale actuelle, et c’est notre futur qui se dérobe sous nos yeux" 👏👏👏 Bravo, ce n'est qu'un début. Longue vie au mouvement. #GrevePourleCLimatpic.twitter.com/VUOTjIxbZt
— Groupe écolo Paris (@ecoloParis) 15 février 2019
«A quoi bon travailler plus si c'est pour polluer plus ? A quoi bon participer à l'écocide, si c'est pour être jugé dans 20 ans par nos enfants pour avoir ravagé la terre. Grève systématique, tous les vendredis», s'interrogeait leur communiqué.
Déterminés à faire cesser «l'inaction politique face au dérèglement climatique», ils souhaitent apporter de nouvelles revendications et étendre la mobilisation jusqu'à la grève générale mondiale prévue le 15 mars prochain.
Ces jeunes comptent interpeller le ministre François de Rugy, afin qu'il s'engage à appliquer fermement l'Accord de Paris, sur la réduction annuelle de 4 % des émissions de gaz à effet de serre, au moment où le gouvernement semble faire marche arrière sur ces objectifs.
Ils souhaitent également que la France déclare l’état d’urgence écologique et social et se préoccupe davantage des questions d'environnement, encore plus menacées depuis le départ de l'ancien ministre Nicolas Hulot.
Ils participent ainsi à un mouvement mondial, dit Fridays for future, qui a décidé des jeunes Belges, Néerlandais, Britanniques, Allemands, mais aussi Canadiens ou Américains, à descendre dans la rue par dizaines de milliers le vendredi pour protéger la planète. Ils se situent également dans le fil de la jeune activiste suédoise de 16 ans Greta Thunberg, dont le discours accusateur aux dirigeants à Davos le 25 janvier avait marqué les esprits.
Lire aussi : 10 tonnes de boues rouges toxiques déposées devant le ministère de l'Ecologie (VIDEO)