L'ancien boxeur Christophe Dettinger condamné à un an de prison ferme aménageable en semi-liberté
Jugé pour avoir frappé deux gendarmes le 5 janvier, lors de l'acte 8 des Gilets jaunes, Christophe Dettinger a été condamné le 13 février à une peine d'un an de prison ferme, aménageable en semi-liberté, et 18 mois de sursis.
L'ex-boxeur Christophe Dettinger a écopé d'un an de prison ferme et de 18 mois avec sursis pour avoir frappé deux gendarmes pendant l'acte 8 des Gilets jaunes le 5 janvier. L'un de ses méfaits fut filmé, dans une vidéo devenue virale, où l'on voit le prévenu boxer un militaire en charge du maintien de l'ordre, pendant la mobilisation parisienne des Gilets jaunes.
Il verra d'ici cinq jours un juge pour un éventuel aménagement de peine en semi-liberté : il dormira chaque soir en prison, mais la journée Christophe Dettinger sera libre pour garder une vie professionnelle et familiale. Le tribunal a également prononcé un sursis avec mise à l'épreuve et une interdiction pour Christophe Dettinger de séjourner à Paris pendant six mois. Enfin, Christophe Dettinger devra indemniser ses victimes, respectivement à hauteur de 2 000 et 3 000 euros.
Christophe #Dettinger est reconnu coupable. Il est condamné à 12 mois de prison ferme, il reste en prison ce soir mais verra dans les 5 jours un juge pour aménager sa peine. Interdiction d'aller à Paris pendant 6 mois et 18 mois de sursis mise à l'épreuve par ailleurs.
— Lucas Léger (@lucas_rtfrance) 13 février 2019
L'avocat des parties civiles Jean-Philippe Morel, de l'Association professionnelle nationale militaire «Gendarmes et Citoyens», a estimé que «la gravité des faits a été reconnue», évoquant une décision «sage» et «équilibrée».
Hugues Vigier, l'avocat de Christophe Dettinger, a, quant à lui, exprimé son soulagement car «Christophe Dettinger, dans les cinq jours qui viennent, va remettre un pied dehors, reprendre son travail».
Maître Vigier, avocat de Christophe #Dettinger commente le jugement et explique comment la peine de prison ferme peut être aménagée. pic.twitter.com/k9mFOYzBgt
— Lucas Léger (@lucas_rtfrance) 13 février 2019
Les soutiens de Christophe Dettinger ont laissé éclater quelques cris de joie à l'extérieur du Tribunal de grande instance de Paris.
Scène de joie à l'extérieur du Palais de justice devant la décision du tribunal. #Dettingerpic.twitter.com/wXTmjxbgU7
— Lucas Léger (@lucas_rtfrance) 13 février 2019
Peu avant le délibéré, le procureur avait requis trois ans de prison dont un an avec sursis et mise à l'épreuve contre l'ancien boxeur. «Monsieur Dettinger se prépare, réajuste ses gants. Il frappe, vise la tête. Il est dans la toute-puissance. Ces scènes sont d'une violence inouïe et doivent être sanctionnées», avait déclaré le représentant du ministère public, demandant le «maintien en détention» de Christophe Dettinger.
Le père de famille de 37 ans, fonctionnaire territorial en Essonne, est incarcéré depuis le 9 janvier. Son casier judiciaire était jusque là vierge.