Des manifestants envahissent et saccagent l'ambassade du Cameroun à Paris (VIDEO)
A Paris, plusieurs dizaines de manifestants se présentant comme des opposants au président du Cameroun Paul Biya sont parvenus à pénétrer dans l’ambassade de ce pays, où ils ont notamment saccagé plusieurs bureaux.
Une cinquantaine de manifestants qui se présentaient comme des opposants au président camerounais Paul Biya ont envahi le 26 janvier au soir l'ambassade du Cameroun à Paris, saccageant notamment des portraits du chef de l'Etat camerounais.
🔴 DIRECT |
— Taha Bouhafs (@T_Bouhafs) 26 janvier 2019
Des manifestants viennent d’envahir l’ambassade du #Cameroun pour protester contre le régime de Paul Biya, les forces de l’ordre sont sur place. pic.twitter.com/cfjJ1Vdj02
Vers 19h, ces manifestants qui se filmaient en direct sur la plate-forme Facebook Live ont pénétré dans les locaux de l'ambassade fermée ce jour-là dans le très chic XVIe arrondissement de Paris, avant d'être évacués par les forces de l'ordre deux heures plus tard.
L’état de l’ambassade du Cameroun en France après le passage des manifestants... pic.twitter.com/dHCjhEu8qr
— thierry ngogang (@Thierry_Ngogang) 27 janvier 2019
Selon un riverain témoin de la scène, interrogé par l'AFP, les manifestants «ont sauté les grilles et défoncé la porte» pour entrer. Ils ont ensuite été délogés par la police dans le calme et ont poursuivi leur manifestation dans la rue aux abords de l'ambassade.
«On prend les Camerounais pour des idiots, il ne faut pas mener un peuple à bout comme ça. Dans les régions anglophones, l'armée tue, à Douala, ils tirent à balles réelles...», explique l'auteur de la vidéo en direct, Daniel Essissima.
Le même jour, à Douala, la capitale économique du Cameroun, au moins trois personnes ont été blessées par balles, selon le Mouvement pour la renaissance du Cameroun (MRC), lors d'une manifestation de ce parti. Son leader, Maurice Kamto, ex-candidat à l'élection présidentielle d'octobre revendique toujours la victoire.
Le Cameroun est également secoué par les velléités séparatistes d'une frange de la population anglophone. Depuis un an, des hommes armés y multiplient les enlèvements de responsables, de militaires et de policiers, ainsi que des civils dans les deux régions anglophones en crise du Sud-Ouest et du Nord-Ouest. Ils militent pour la création d'un Etat indépendant.