«Vendu» : les permanences de deux députés LREM vandalisées
Les permanences de deux députés de La République en marche, Sacha Houlié et Olivia Grégoire, respectivement élus dans la Vienne et à Paris, ont été vandalisées dans la nuit du 3 au 4 janvier. Les deux élus vont porter plainte.
Le député La République en marche (LREM) de la Vienne, Sacha Houlié, a annoncé sur Twitter le 4 janvier que sa permanence à Poitiers avait fait l'objet d'actes de vandalisme dans la nuit. Les vitres ont été taguées et de la paille a été déposée devant la porte. L'élu a déclaré avoir porté plainte.
Les lâches, les couards et les agitateurs ne me feront jamais taire
Sacha Houlié a publié sur son compte Twitter des photographies sur lesquelles ont distingue les inscriptions «Vendu» et «Peuple insoumis avec les GJ», inscrites à la peinture rouge et jaune sur la vitrine. Une affiche le représentant a été barrée d'une croix rouge au niveau du visage.
«Les lâches, les couards et les agitateurs ne me feront jamais taire. Plainte déposée. Cette dégradation, qu'elle soit l’œuvre des insoumis ou des Gilets Jaunes, j’attends qu’ils s’en expliquent, s’en excusent et la réparent», s'insurge l'élu LREM.
Les lâches, les couards et les agitateurs ne me feront jamais taire. Plainte déposée.
— Sacha Houlié (@Sach_He) 4 janvier 2019
Cette dégradation, qu’elle soit l’œuvre des insousmis ou des Gilets Jaunes, j’attend qu’ils s’en expliquent s’en excusent et la réparent. pic.twitter.com/bEMrehxDN2
La veille, le député de la majorité avait attaqué la France insoumise lors d'une interview sur Europe 1. «Nous voyons cette forme haineuse contre le pouvoir, de revanche surgir chez Jean-Luc Mélenchon», avait-il jugé.
Ce même jour, la députée LREM de Paris, Olivia Grégoire, a elle aussi annoncé sur Twitter que sa permanence avait été attaquée. La photo qui couvre la devanture a été recouverte d'un tag au niveau du front et la zone des yeux a été grattée. L'élue, qui a précisé qu'elle allait porter plainte, a assuré qu'«aucune intimidation ne [ferait] changer [sa] détermination à transformer ce pays».
Comme de nombreux collègues j’ai fait l’objet d’une dégradation de ma permanence parlementaire. Un anglicisme tagué sur le front et les yeux abîmés Aucune intimidation ne me fera changer ma détermination à transformer ce pays.
— Olivia Gregoire (@oliviagregoire) 4 janvier 2019
C’est la raison de mon engagement
✔️Plainte en cours pic.twitter.com/1djWlAFXen
Richard Ferrand, le président de l'Assemblée nationale, a apporté son soutien aux deux députés sur Twitter. Le chef du perchoir a estimé que «ces manœuvres d’intimidation n'[avaient] pas leur place en démocratie».
Une nouvelle fois des collègues députés voient leurs locaux de travail vandalisés.Quels que soient les auteurs de ces dégradations, ils doivent être interpellés et sanctionnés.Ces manœuvres d’intimidation n’ont pas leur place en démocratie.@oliviagregoire@Sach_He@AssembleeNat
— Richard Ferrand (@RichardFerrand) 4 janvier 2019
Plusieurs bureaux d'élus LREM ont eux aussi subi les assauts de vandales depuis le début du mouvement des Gilets jaunes. Certains députés ont fait l'objet de menaces sur les réseaux sociaux, par courriel, mais aussi à proximité de leur domicile.
Le 23 décembre, la devanture de la permanence du député LREM des Deux-Sèvres Guillaume Chiche avait ainsi été dégradée, une vitre ayant été brisée, et le bureau du député LREM de l'Hérault Philippe Huppé avait été tagué.
Le 31 décembre, le député LREM de Gironde Florent Boudié avait découvert sur les murs de sa permanence à Libourne (Gironde) des tags attribués cette fois à la «mouvance identitaire, antimusulmans et antimigrants» : «Les mineurs isolés dans ton c...» ou encore «Bonne année islamo-collabo». Ces dégradations auraient été accompagnées de messages de haine, racistes ou antisémites, reçus par courriel. Ce député, membre de la commission des Lois, travaille actuellement à l'Assemblée nationale «pour donner à l'islam de France un cadre et des règles» ainsi que «pour apporter une réponse humaine et digne à la question de la rétention des enfants étrangers en situation irrégulière».
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