Le CNRS a-t-il mis à pied un chercheur pour son engagement auprès des Gilets jaunes ?
Un chercheur au CNRS affirme avoir été mis à pied à titre conservatoire pour son engagement auprès des Gilets jaunes. Il n'aurait pas fait preuve de «l’impartialité, l’intégrité et la probité» propres à sa fonction. Le CNRS a par la suite démenti.
Universitaire travaillant pour le Centre national de la recherche scientifique (CNRS), Stéphane Mottin est aussi un engagé de la première heure auprès des Gilets jaunes, qu'il n'a pas hésité à rejoindre sur un rond-point de Saint-Etienne.
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Un engagement que son employeur aurait considéré comme incompatible avec son fonction, d'après Stéphane Mottin. Ce dernier a en effet fourni au Progrès un courrier qui lui a été adressé le 17 décembre par l'établissement public, dans lequel serait annoncée sa mise à pied à titre conservatoire jusqu'au 18 mars. Le CNRS a pourtant démenti par la suite sa mise à pied, affirmant par ailleurs que le courrier reçu n'était pas lié à l'engagement du chercheur au sein des Gilets jaunes.
«Je tiens à vous rappeler qu'un fonctionnaire doit en toutes circonstances faire preuve de dignité, d’impartialité, d’intégrité et de probité, et qu'il est tenu dans l'exercice de ses fonctions à l'obligation de neutralité», est-il écrit dans la missive telle que retranscrite dans l'article du Progrès, daté du 29 décembre. «Il a été porté à ma connaissance le non-respect des obligations citées ci-dessus», est-il précisé.
La détermination de Stéphane Mottin, résolu à poursuivre le combat pour les générations à venir, reste pour sa part intacte. «J’ai réussi ma vie, je suis là pour mes enfants. Certains sont tombés de la pauvreté à la misère. J’aurais jamais cru», a-t-il confié dans les colonnes du Progrès.
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