Policiers attaqués sur les Champs-Elysées : ce qui s'est passé avant et après la scène (VIDEO)
Une enquête pour violences volontaires a été ouverte après que quatre policiers ont été pris à partie par des individus sur les Champs Elysées. Sur une vidéo plus longue de l'incident, on voit ces policiers lancer des grenades vers des Gilets jaunes.
Filmée le 22 décembre en début de soirée lors de l'acte 6 du mouvement des Gilets jaunes, l'extrait vidéo montrant quatre policiers violemment pris à partie aux abords des Champs-Elysées a été largement commenté sur les scènes politique et médiatique.
«Inacceptables», «insupportables» : #LR et #RN dénoncent les #violences contre les #motards de la #police
— RT France (@RTenfrancais) 23 décembre 2018
➡ https://t.co/gSHJGvKfivpic.twitter.com/F2kpn9JVBI
Une version plus longue de la vidéo initialement publiée a été diffusée par un des journalistes présents sur place. Ces «nouvelles images de la scène» montrent ainsi les policiers en question, depuis la rue adjacente où ils ont stationné leurs motos, jeter plusieurs grenades, vraisemblablement lacrymogènes ou assourdissantes, en direction de la foule rassemblée sur les Champs-Elysées. C'est alors que survient la charge violente de plusieurs individus en direction des policiers, les forçant à fuir.
Dans la deuxième partie de la vidéo (nouvelle scène visiblement coupée et rajoutée au montage), la foule a été dispersée et, cette fois protégés par le cordon humain de leurs collègues, les policiers reviennent sur les lieux pour récupérer une des motos abandonnées dans la précipitation de la fuite.
VIDÉO - Un policier sort son arme à feu alors que des motards de la police sont attaqués sur les #ChampsElysées : nouvelles images de la scène. #GiletsJaunes#ActesVIpic.twitter.com/j8vpLuMbCK
— Clément Lanot (@ClementLanot) 22 décembre 2018
Interrogé par Le Parisien, Clément Lanot, un des journalistes présents sur place témoigne du contexte dans lequel il a pris ces images, décrivant une situation déjà «très tendue» avant la scène. «Il y avait eu des tirs des lacrymos juste avant, c’est pour ça que je me suis dirigé dans cette direction», confie-t-il avant de s'interroger sur l'intention initiale des forces de l'ordre : «J’ai vu ces motards prendre position au bout de l’avenue Georges V, comme pour bloquer d’éventuels manifestants qui désireraient sortir du cortège, c’était un peu ridicule vu leur nombre, j’ai senti que ça allait mal se passer.»
Filmée sous un autre angle, une vidéo débutant quelques secondes avant le mouvement de foule visant les policiers avait d'ailleurs rapidement été publiée par RT France.
Il y avait des individus cagoulés, vêtus de noir
Le journaliste décrit par ailleurs la présence dans la foule d'individus potentiellement extérieurs au mouvement des Gilets jaunes : «Ça ne se voit pas à l’image, mais il n’y avait pas que des Gilets jaunes, derrière moi, il y avait des individus cagoulés, vêtus de noir.»
Comme l'explique une source policière citée par RTL, la scène a engendré l'ouverture d'une enquête pour violences volontaires avec trois circonstances aggravantes : «violences commises en réunion, avec armes et sur personnes dépositaires de l’autorité publique».
Edouard Philippe rencontrera ce 24 décembre en fin de matinée l'unité de policiers motocyclistes à laquelle appartiennent les policiers pris à partie.
Lire aussi : A Rouen, violents affrontements entre Gilets jaunes et policiers (IMAGES)