PS, LFI et PCF déposeront une motion de censure contre le gouvernement
Les socialistes, Insoumis et communistes sont tombés d’accord sur une motion de censure de gauche contre le gouvernement Philippe, alors même que l'exécutif a annulé la hausse de la taxation sur les carburants pour 2019.
Dans le contexte de la crise des Gilets jaunes, et bien que l'exécutif ait annoncé l'annulation pour 2019 de la hausse de la taxation sur les carburants, socialistes, Insoumis et communistes se sont finalement entendus, ce 6 décembre, pour déposer ensemble une motion de censure contre le gouvernement le 10 décembre.
«Nous allons chercher pendant les jours qui viennent à élargir le cadre de ceux qui pourront déposer avec nous», a précisé Olivier Faure, le premier secrétaire du Parti socialiste, aux côtés d'élus La France insoumise (LFI) et Parti communiste français (PCF), cherchant à recruter au sein d'autres groupes politiques. La motion devra être soumise au vote de l'Assemblée au moins 48 heures après son dépôt.
Olivier Faure a confirmé ces intentions dans un tweet publié dans la matinée du 6 décembre.
Nous avons décidé de travailler ensemble au dépôt d'une motion de censure lundi prochain. Pendant les jours qui viennent, nous chercherons à élargir le périmètre des signataires. Il faut montrer que d'autres voies sont possibles. #GiletsJaunes#directANpic.twitter.com/x7U9uoVlDf
— Olivier Faure (@faureolivier) 6 décembre 2018
Les groupes Insoumis et communistes à l'Assemblée nationale avaient déjà fait savoir fin novembre qu'ils souhaitaient entraîner la démission du gouvernement grâce à une motion de censure. Mais ils ne totalisaient que 33 députés et avaient besoin de l'appui des députés socialistes. Après discussions, ces derniers se sont finalement ralliés aux partisans de cette motion de gauche.
Pourtant le Parti socialiste n'était à l'origine favorable à cette décision qu'en dernier recours. Il avait prévenu qu'il ne voterait la motion de censure que si le gouvernement «ne [changeait] pas de cap politique et de méthode». Et la présidente du groupe, Valérie Rabault, avait estimé qu'une motion de censure «ne [répondait] pas à l'enjeu du moment».
Alors que l'exécutif a fait marche arrière sur la fiscalité des carburants, revendication initiale des Gilets jaunes, les socialistes ont donc tout de même choisi la ligne la plus contestataire.