France

Mobilisation des Gilets jaunes : le mouvement amené à se prolonger (EN CONTINU)

Entre affrontements des manifestants avec les forces de l'ordre, tirs de gaz lacrymogène, canons à eau et dégâts matériels, l'«acte deux» des Gilets jaunes à Paris le 24 novembre a été mouvementé.

Mardi 27 novembre

Sur Twitter, Marion Maréchal a accusé le gouvernement d'avoir voulu «salir la mobilisation des milliers de Gilets jaunes ». Elle a en outre pointé du doigt que les casseurs présents à la mobilisation sur les Champs-Elysées le 24 novembre, et à laquelle elle a elle-même participé, étaient issus des rangs de «l’extrême gauche». «Une vraie manipulation. Moi aussi j’ai honte, honte de nos dirigeants.», a-t-elle poursuivi.

Le porte-parole du gouvernement, Benjamin Griveaux, a soutenu ce 27 novembre que seule une «infime minorité» des Gilets jaunes ayant défilé faisait partie de «l'ultradroite».

En effet, s'exprimant au sujet des dégradations sur les Champs-Elysées, le porte-parole du gouvernement a estimé qu'elles étaient le fruit d'«une infime minorité, mais très visible, qui a cassé, qui a détruit, qui a violenté, qui a brûlé», avant d'ajouter que ceux qui défilaient en scandant «on est chez nous», lui rappelaient «les manifestations qui, en général, accompagnent soit le cortège du Front national, le 1er mai, soit les rassemblements de l'ultradroite identitaire française».

Griveaux soutient Darmanin

Benjamin Griveaux a par ailleurs souhaité exprimer son soutien au ministre de l'Action et des Comptes publics, Gérald Darmanin, critiqué pour ses propos concernant la journée du 24 novembre. «Sur les Champs-Elysées, c'est la peste brune qui a manifesté, pas les Gilets jaunes» avait-il, notamment, commenté.

Lundi 26 novembre

D'après Bruno Le Maire, le mouvement des Gilets jaunes a eu «un impact sévère» sur l'activité économique. 

«Dans la grande distribution, la perte de chiffre d'affaires a été de 35% le samedi 17 novembre et de 18% le samedi 24 novembre. Dans la semaine, elle s'est échelonnée entre 8% et 15%», a affirmé le ministre de l'Economie ce 26 novembre à l'issue d'une rencontre avec les représentants des organisations professionnelles. Il a toutefois jugé qu'il était «trop tôt» pour évaluer l'impact de ces actions sur la croissance.

Dans un communiqué relayé sur les réseaux sociaux ce 26 novembre, le mouvement des Gilets jaunes a annoncé qu'il s'était doté d'une délégation composée de «communicants officiels» nationaux dans l'optique de rencontrer Emmanuel Macron. 

«Certaines personnes arborant un gilet jaune remontaient les Champs-Elysées avec des drapeaux en disant : "On est chez nous". Ceux-là appartiennent à une extrême droite très identitaire. D'ailleurs, leurs slogans s'en font l'écho. Et ceux-là, nous les combattrons à chaque minute, à chaque heure, et à chaque journée de ce quinquennat, jusqu'au bout», a affirmé Benjamin Griveaux.

«Oui, il y a eu quelques manifestants, [...] minoritaires, qui sont des factieux et des séditieux et ceux-là n'ont pas leur place dans la République», a-t-il par ailleurs ajouté, tout en assurant que le gouvernement combattrait «à chaque minute, à chaque heure, et à chaque journée de ce quinquennat» l'extrême droite «identitaire».

Il a enfin fustigé le «silence assourdissant» de l'opposition au sujet de la venue, dans la propriété de la députée LREM Mireille Robert, le soir du 23 novembre, près de Limoux (Aude), d'une quarantaine de «gilets jaunes» encagoulés et casqués, qui ont ensuite enflammé des palettes avant de prendre la fuite. 

A l'issue d'une conférence de presse organisée ce 26 novembre, Benjamin Griveaux, porte-parole du gouvernement, le président français Emmanuel Macron a averti ses ministres que les «scènes de guerre» du 24 novembre pourraient décourager les investisseurs

Sur Facebook, des policiers, dont certains avaient participé à la manifestation des «policiers en colère» en 2016 ont lancé un défi : se prendre en photo avec un gilet jaune siglé «police», en signe de solidarité.

Les gilets jaunes restent mobilisés notamment dans le Var.

Dimanche 25 novembre

Un homme de 27 ans était en garde à vue ce 25 novembre, soupçonné d'avoir «gravement blessé à l'oeil» un policier «par un jet d'écrous» le 24 novembre au soir lors de la dispersion d'un rassemblement de «gilets jaunes» sur les Champs-Elysées, a appris l'AFP de sources concordantes.

Selon plusieurs sources proches du dossier, «le policier a été hospitalisé, mais les médecins sont sceptiques sur les chances de sauver son oeil». 

Interpellé sur les lieux, le jeune homme risque 15 ans de réclusion, a précisé une source judiciaire.

Au lendemain de la mobilisation des Gilets jaunes en France, le président de la République a exprimé ce 25 novembre son souhait de trouver une réponse économique, sociale et culturelle aux «classes moyennes et [aux] classes laborieuses». Et ce, afin de bâtir «un projet politique [...] au niveau national et européen» a déclaré Emmanuel Macron en marge d'un Conseil européen extraordinaire qui entérinait le Brexit.

Le chef d'Etat français a par ailleurs contesté l'opposition entre les grandes métropoles et le monde rural, un clivage particulièrement mis en avant par les Gilets jaunes. «Il y a ceux qui réussissent dans cette mondialisation et ceux pour qui le progrès n'est plus accessible» a-t-il ajouté.

Nicolas Vidal, fondateur de Putsch, juge les politiques «dépassés» face aux Gilets jaunes.

RT France revient en images sur les temps forts des affrontements entre manifestants Gilets jaunes et forces de l'ordre à Paris.

Le journaliste Remy Buisine filme l'état de l'avenue des Champs-Elysées après les violences survenues ce 24 novembre. Si un retour au calme est constaté, d'importants dégâts matériels sont à déplorer. 

Samedi 24 novembre

Des membres des forces de l’ordre tentent de déblayer l’avenue des Champs-Elysées alors que la tension reste vive.  

Alors qu'elle s'apprêtait à interroger l'un des manifestants, notre reporter Nadège Abderrazak a volontairement été ciblée par un canon à eau des CRS.

24 personnes, dont cinq membres des forces de l'ordre, ont été blessées sur les Champs-Elysées, selon la préfecture de police de Paris.

Sur les Champs-Elysées, la situation reste tendue. D'après l'une de nos correspondantes sur place, les camions de CRS sont actuellement bloqués par des barricades en feu qui encombrent l'avenue. 

Selon le ministre de l'Intérieur, 106 301 manifestants ont été recensés à 17h. Par ailleurs, 130 personnes ont été interpellées, dont 42 à Paris. 

«Les réseaux de l’ultradroite ont été très mobilisés dès 10h30», a affirmé le ministre de l’Intérieur Christophe Castaner, lors d’une conférence de presse.

«Honte à ceux qui les ont agressées. Honte à ceux qui ont violenté d’autres citoyens et des journalistes. Honte à ceux qui ont tenté d’intimider des élus. Pas de place pour ces violences dans la République», a tweeté Emmanuel Macron en réaction à la mobilisation des Gilets jaunes,  ce 24 novembre. 

Le calme revient progressivement sur l'avenue des Champs-Elysées. 

Les CRS tentent de faire reculer les manifestants sur l'avenue des Champs-Elysées. 

«Les Gilets jaunes ne sont pas des casseurs», précise Hans au micro de RT France.

Les violences se poursuivent et s'intensifient sur l'avenue des Champs-Elysées. 

Les Gilets jaunes réinvestissent l'avenue des Champs-Elysees après l'avoir quittée quelques dizaines de minutes plus tôt.  

A 17h, la situation ne s’est guère améliorée à proximité de l’Arc de Triomphe. 

Deux journalistes, présents à proximité des Champs-Elysées, affirment que des Gilets jaunes se dirigent actuellement vers le palais de l'Elysée.

Plusieurs barricades sont incendiées aux abords et sur l'avenue des Champs-Elysées.

L'un de nos correspondants s'est retrouvé au milieu de la charge des CRS sur les Champs-Elysées. 

Pendant ce temps, à Lille, la manifestation s'achève dans le calme. 

Un de nos correspondants est actuellement sur les Champs-Elysées. Suivez en direct la situation sur l'artère parisienne.

Marine Le Pen a répondu sur RT France aux accusations du ministre de l'Intérieur : «Christophe Castaner en profite pour venir chercher ma responsabilité alors qu'en réalité, il s'agit de la sienne.»

Au total, 35 personnes ont été interpellées, 22 ont été placés en garde-à-vue et huit personnes ont été blessées (dont deux gendarmes), a fait savoir le ministère de l'Intérieur. 

Selon le ministère de l'Intérieur, 81 000 manifestants en France dont 8 000 à Paris étaient récensés à 15h. 

Présent à la manifestation au Champ-de-Mars, le député des Pyrénées-Atlantiques Jean Lassalle appelle les Gilets jaunes à résister. 

Les tensions restent vives sur les Champs-Elysées.

«Vous n’êtes pas seules» : A Marseille, les Gilets jaunes rejoignent également la marche #NousToutes contre les violences sexistes et sexuelles.

Les Gilets jaunes se sont également mobilisés en province. Ils seraient 3 000 à battre le pavé à Pau, selon le journal Sud-Ouest. 

Convergence des luttes ? A Monptellier, des Gilets jaunes ont formé une haie d'honneur pour les personnes participant à la manifestation #NousToutes contre les violences sexistes et sexuelles. 

L'orateur national de La France insoumise Djordje Kuzmanovic a pris part à la manifestation parisienne, coiffé d'un bonnet phrygien, symbole de la République française. 

Au moins treize personnes ont été interpellées par les forces de l'ordre pour des jets de projectiles, selon BFMTV

Des Gilets jaunes entonnent la Marseillaise devant les CRS avant de recevoir des gaz lacrymogènes.

«Il faut que le peuple se soulève», estime Yann, un Gilet jaune, interrogé par RT France.

Les affrontements se poursuivent à proximité du palais de l'Elysée.

Un correspondant de RT France a été blessé à la jambe lors des heurts sur les Champs-Elysées.

«Je commence à avoir la haine», témoigne un Gilet jaune au micro de RT France.

Le philosophe Bernard Henri-Levy accuse Marine Le Pen et François Ruffin d'être responsables des violences. 

Un groupe de Gilets jaunes parvient à s’approcher à 100m du Palais de l’Elysée. 

Une remorque de chantier explose sur les Champs-Elysées.

Suivez le live de RT France sur Facebook.

La tension monte dans la manifestation parisienne des Gilets jaunes. Les manifestants se dirigeraient actuellement vers le palais présidentiel.

Des affrontements sont en cours sur la place de l'Etoile, au pied de l'Arc de triomphe.

Un manifestant est interpellé par la police à Paris.

Un véhicule force un barrage des Gilets jaunes dans le Var et blesse un gendarme. 

Selon la préfecture du Var, un véhicule a forcé un barrage au Cannet-des-Maures entraînant la blessure à la main d’un gendarme.

Pour Jean-Luc Mélenchon, le leader de La France insoumise, «le monde entier regarde la France des insoumissions et des révolutions» tandis que «le monarque président des riches reste seul dans son nuage lacrymogène».

Marine Le Pen a réagi aux propos de Christophe Castaner la ciblant.

8 000 manifestants à Paris, 23 000 dans toute la France à 11h selon le ministre de l'Intérieur Christophe Castaner.

Pour François Ruffin, député de La France insoumise, «il faut que Macron enlève les bouchons qu'il a dans les oreilles».

Violences sur les Champs-Elysées : Christophe Castaner dénonce «les séditieux» d'ultradroite «qui ont répondu à l'appel de Marine Le Pen».

La manifestation des Gilets jaunes sur les Champs-Elysée en images.

Les affrontements se poursuivent sur les Champs-Elysées.

La situation est toujours tendue à la mi-journée sur les Champs-Elysées.

Situation tendue sur les Champs-Elysées. Les manifestants ont construit des barricades et utilisent ce qu'ils peuvent pour se protéger. Du mobilier urbain a été détruit et des pavés sont lancés sur les forces de l'ordre. 

Les manifestants montent des barricades sur les Champs-Elysées à l'aide de mobilier urbain. La tension monte d'un cran.

François Ruffin, député de la France insoumise, est présent sur les Champs-Elysées.

Il avait démarré plus tôt en compagnie de cinquante personnes venues de Picardie.

Des pavés et des chaises sont lancés sur les CRS sur les Champs-Elysées.

Des manifestants arrachent des pavés sur les Champs-Elysées afin de les lancer sur les forces de l'ordre. 

Des manifestants s'allongent devant les CRS qui les empêchent de passer sur les Champs-Elysées.

La tension monte entre les manifestants et les forces de l'ordre sur les Champs-Elysées. Jets de projectiles contre lacrymogènes et canons à eau. De nombreux manifestants entonnent cependant la Marseillaise et invitent les CRS à fraterniser avec les Gilets jaunes.

Les policiers utilisent les canons à eau pour disperser les manifestants.

Plusieurs milliers de Gilets jaunes se sont réunis ce 24 novembre au matin sur les Champs-Elysées, où ils se sont heurtés à un important dispositif policier leur barrant le passage vers la place de la Concorde, ont constaté des journalistes de l'AFP.

Les forces de l'ordre ont tiré des gaz lacrymogènes pour les éloigner du rond-point des Champs-Elysées, frontière d'un périmètre «sécurisé» incluant notamment les abords de l'Elysée, la partie basse de l'avenue des Champs-Elysées et la place de la Concorde.

La préfecture de police a confirmé à l'AFP «quelques tentatives de poussées sur les barrages sur les Champs-Elysées» et «quelques usages de lacrymogène». Mais «aucun manifestant n'est dans la zone interdite par arrêté», a-t-elle précisé.

Les forces de l'ordre actionnent les canons à eaux, arrosant des manifestants qui crient : «C'est dégueulasse !»

Premières escarmouches sur les Champs-Elysées avec des gaz lacrymogènes. 

Sur les Champs-Elysées, les CRS laissent passer les manifestants sous les applaudissements de ces derniers.

Sur les Champs-Elysées, les Gilets jaunes appellent les CRS à fraterniser avec eux, scandant : «La police avec nous !»

Sur les Champs-Elysées, de nombreux drapeaux français et régionaux, notamment bretons, sont brandis par les manifestants. Les sirènes de police font échos à la Marseillaise, chantée par les Gilets jaunes.

Les manifestants scandent aussi des slogans, tels que : «Macron démission !»

Des grenades lacrymogènes ont été lancées sur les Champs-Elysées.

Un mur de camions de CRS empêche les manifestants de poursuivre leur descente des Champs-Elysées.

Les Champs-Elysées se remplissent peu à peu de Gilets jaunes qui semblent converger vers la plus célèbre avenue du monde.

Des manifestations en cours sur les autoroutes de Provence avec la présence de manifestants au niveau de plusieurs sorties.

Etabli par La Provence, voici le point à 9h15 sur les manifestations de Gilets jaunes à hauteur des autoroutes en Provence, ce 24 novembre au matin :

A7
N°18 : Montélimar Sud, sorties interdites dans les deux sens 
N°19 : Bollène, sorties interdites dans les deux sens
N°21 : Orange Nord-Piolenc, présence de manifestants
N° 22 : Orange Sud, entrées et sorties interdites dans les deux sens
N°21 : Orange centre, entrées et sorties interdites dans les deux sens
N°23 : Avignon Nord, présence de manifestants

A8
N°33 : Trets, présence de manifestants 
N°36 : Le Muy, présence de manifestants 
N°38 : Fréjus Est, présence de manifestants 
N° 38 : Fréjus Ouest, présence de manifestants 
N°35 : Brignoles, présence de manifestants 
Péage de la Barque, en direction d'Aix, présence de manifestants

A50
Barrière de Bandol : présence de manifestants 
N°9 : La Ciotat Présence de manifestants 
Barrière de Bandol, présence de manifestants 
N°12 Bandol, présence de manifestants 

A52

Barrière Pont de l'Etoile : présence de manifestants 
N°33 : la Bouilladise, présence de manifestants 

A57 
N°13 : Cannet des Maures, présence de manifestants 
N° 10 : Puget ville, présence de manifestants 

A51
N°18 : Manosque, présence de manifestants 
N°20 : Peyruis, présence de manifestants 
N° 19 : Forcalquier, présence de manifestants 
N°24 : La Saulce, présence de manifestants

Un maçon, venu de Melun pour manifester à Paris, explique les raisons de sa colère.

Cette fois, c'est à Paris que ça se passe. Après le premier acte, qui a réuni des dizaines de milliers de Gilets jaunes à travers l'Hexagone le 17 novembre, le deuxième se tiendra ce 24 novembre, principalement à Paris.

Avec une organisation toujours insaisissable, les Gilets jaunes se mobiliseront, comme la première fois, au détour d'un mot d'ordre lancé à la cantonade sur internet. De quoi dérouter les forces de l'ordre.

Pourtant, s'il on en croit une note de la Direction du Renseignement de la préfecture de police de Paris (DRPP) que Le Parisien s’est procurée, les autorités ont une idée très précise des manifestations. Quelque 3 000 membres des forces de l’ordre sont ainsi attendus à Paris pour encadrer les rassemblements.

Neuf secteurs géographiques identifiés

Outre le rassemblement autorisé du Champ de Mars (VIIe), les autorités prévoient du mouvement dans huit secteurs de la capitale : la place de la Concorde, les abords de l’Elysée (VIIIe), la place de l’Etoile et les Champs-Elysées (VIIIe), les abords de l’Assemblée nationale (VIIe) et ceux du Sénat (VIe). Les places de la Madeleine (VIIIe), la République (XIème), la Nation (XIIe) ainsi que la Porte Maillot (XVIIe) seront également encombrées par les manifestations, prévoit la note des renseignements.

Les VTC seront là, les casseurs aussi

La DRPP s’attend à la mobilisation de 100 à 200 chauffeurs de VTC auxquels des chauffeurs de taxi et des routiers pourraient se joindre.

Quelque 80 à 120 militants de l’ultra-droite et 100 à 200 membres de «la mouvance contestataire radicale» devraient être présents. Selon la note de la DRPP, ils «devraient chercher à se livrer à des violences et des dégradations dans le cadre des rassemblements […] ou des déambulations».

Périph’ bloqué au petit matin ?

Les autorités notent que «des appels à des blocages du boulevard périphérique ou des opérations escargot ont été lancés, notamment par la Fédération des motards en colère, dès 6 heures au départ de la Porte Maillot».

L'Elysée tente de désamorcer la colère

Face à la gronde, le président Emmanuel Macron s'efforce de reprendre l'initiative avec l'annonce de nouvelles mesures attendue en début de semaine. L'Elysée a notamment annoncé que le chef de l'Etat exposerait le 27 novembre ses choix en matière d'énergie, notamment sur le nucléaire, pour élaborer la très attendue future Programmation pluriannuelle de l'énergie (PPE) au 1er semestre 2019.

Il va aussi «donner le cap sur la transition écologique», devant les membres du Conseil national de la transition écologique (CNTE), composé d'élus, de syndicats, d'ONG et d'associations.

Objectif : la rendre «acceptable», a expliqué l'Elysée à l'AFP, alors que l'exécutif s'est appliqué ces derniers jours à démontrer qu'il gardait «le cap», au risque d'être taxé d'inflexible par les oppositions.

«Nous avons reçu le message des citoyens. Il nous invite à aller plus loin. Pour qu'elle ne soit pas socialement inacceptable, il faut que la transition écologique, qui est nécessaire, soit juste, équitable et démocratique», fait valoir la présidence.

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