Racisme ? Mehdi Meklat pense que ses excuses n'ont pas été acceptées à cause de ses origines
Auteur d'une pléiade de tweets à caractère racistes, antisémites ou encore haineux, le journaliste Mehdi Meklat estime avoir été vilipendé en raison de ses origines : «Quand on est arabe ou noir en France, il y a une forme de suspicion dans l'air.»
Invité le 20 novembre sur le plateau de l'émission Quotidien, l’ancien journaliste du Bondy blog et chroniqueur de France Inter Mehdi Meklat a tenu à apporter son éclairage sur l'affaire de ses très nombreux tweets – jugés haineux, homophobes, racistes, antisémites et misogynes – publiés sur son compte Twitter, et qui avaient fini par faire scandale l'année dernière.
Quand on s'appelle Mehdi en France, il n'est pas facile de s'excuser. Il y a forcément une suspicion
C'est dans un livre dont il est venu faire la promotion que le journaliste a choisi de s'expliquer. Mais surtout de s'interroger sur la raison pour laquelle ses excuses n'ont pas eu l'écho qu'il avait espéré. «Pourquoi finalement j'étais toujours suspect ?», s'est-il ainsi demandé. A cette question Mehdi Meklat a trouvé la réponse. Non pas parce que ses mots étaient «trop forts», comme le suggère le présentateur Yann Barthès, mais parce que «quand on s'appelle Mehdi en France, il n'est pas facile de s'excuser. Il y a forcément une suspicion».
«Quand on est arabe ou noir en France, il y a une forme de suspicion dans l'air. Il y a quelque chose qui fait qu'il est très facile d'enfermer une personne dans son identité», martèle-t-il pour expliquer le traitement dont il s'estime victime.
« Je pense que quand on s’appelle Mehdi aujourd’hui en France, il n’est pas facile de s’excuser parce qu’il y a forcément une suspicion. »
— Quotidien (@Qofficiel) 20 novembre 2018
Deux ans après l’affaire de ses tweets haineux, Mehdi Meklat se demande pourquoi « on n’a pas cru à mes excuses ».#Quotidienpic.twitter.com/Yk2ktQTPaF
En février 2017, Mehdi Meklat s’était attiré les foudres de l’opinion et des médias, lorsque des tweets qu'il avait écrits sous le pseudonyme de Marcelin Deschamps entre 2010 et 2015 avaient été épinglés. Au moment de leur exhumation, ces tweets ont plongé le chroniqueur dans la tourmente, au point qu'il effacer plus de 50 000 posts dans la nuit du 18 au 19 février 2017. Mais le mal était fait, car des captures d'écran de ses tweets s'étaient propagées sur sur la toile. Parmi ceux-ci, figuraient des messages comme : «Faites entrer Hitler pour tuer les juifs», «LES BLANCS VOUS DEVEZ MOURIR ASAP [aussi vite que possible].»