Pour Marine Le Pen, Emmanuel Macron défend un «nouvel empire» : l'Union européenne
- Avec AFP
Réagissant à l'interview d'Emmanuel Macron sur Europe 1 ce 6 novembre, Marine Le Pen a accusé le chef de l'Etat de défendre un «nouvel empire qui est l'Union européenne» et d'insulter ses homologues européens, en les traitant de «lépreux».
Marine Le Pen a accusé ce 6 novembre Emmanuel Macron de défendre un «nouvel empire», l'Union européenne, et d'être «violent» à l'encontre de ceux qui défendent leur nation.
Interrogée sur Radio Classique, la présidente du Rassemblement national a estimé que le président de la République, en province cette semaine pour commémorer le centenaire de la fin de la Première Guerre mondiale, était «le défenseur» d'un empire. «Ce sont les empires qui sont à l'origine de la Première Guerre mondiale, pas les nations, [...] l'Union européenne écrase sous sa botte les peuples européens», a-t-elle affirmée.
S'il y a quelqu'un qui aujourd'hui est en train de porter le conflit, c'est bien Emmanuel Macron
«Il y a quand même un sacré paradoxe à faire des déplacements pour, en quelque sorte, commémorer les centaines de milliers de soldats français qui ont donné leur vie pour défendre leur nation, pour défendre leurs frontières et en même temps être aussi agressif, aussi violent et haineux à l'égard de ceux qui politiquement, et pacifiquement et démocratiquement, veulent défendre leur nation et leurs frontières», a souligné la finaliste de la présidentielle en 2017.
Emmanuel Macron a dénoncé «l'absurdité du nationalisme belliqueux»
Pour Marine Le Pen, «s'il y a quelqu'un qui aujourd'hui est en train de porter le conflit, c'est bien Emmanuel Macron». «Ce président, qui ne cesse de surfer sur la peur d'une nouvelle guerre tout à fait hypothétique, sème la discorde. C'est lui qui insulte ses homologues européens, qui les traite de lépreux», a-t-elle ajouté.
A l'aube de la troisième étape de son «itinérance mémorielle» entamée le 4 novembre, Emmanuel Macron a vilipendé sur Europe 1 «l'absurdité de ces conflits, l'absurdité du nationalisme belliqueux», dont il décèle le retour dans «une Europe de plus en plus fracturée» par des partis qui «jouent sur les peurs partout».
Le président de la République a également fait savoir qu'il espérait que le Rassemblement national ne gagnerait pas aux élections européennes de mai prochain. Le RN et le parti présidentiel LREM sont au coude-à-coude des intentions de vote à ce scrutin, selon un sondage Ifop publié le 4 novembre.
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