Plus de «bêtises» ? Le jeune homme qui posait avec Macron condamné pour détention de stupéfiants
- Avec AFP
Le sermon du chef de l’Etat n’aura pas suffi. L’un des deux jeunes hommes qui apparaissaient sur une photographie en sa compagnie a été condamné le 17 octobre à huit mois de prison, dont quatre avec sursis, pour détention de stupéfiants.
Un des deux jeunes hommes qui avaient posé fin septembre avec Emmanuel Macron, à Saint-Martin, sur une photo controversée, a été condamné le 17 octobre à huit mois de prison, dont quatre avec sursis, pour détention de stupéfiants et rébellion. Celui qui avait expliqué au chef de l'Etat qu'il sortait de prison pour un braquage a été interpellé le 12 octobre en possession de 25 pochons de cannabis, soit environ 200 grammes.
Le 30 septembre, Emmanuel Macron s'était invité chez le jeune homme à Quartier d'Orléans à Saint-Martin, l'exhortant à trouver du travail «pour faire les travaux et reconstruire». «Il ne faut pas rester comme ça, faire des bêtises. Les braquages c'est fini, ta mère mérite mieux que ça», lui avait-il recommandé.
Le chef de l'Etat avait posé avec le jeune homme et son cousin, tous deux torse nu, pour un selfie. Sur la photo, le cousin avait fait un doigt d'honneur, créant la polémique en métropole. Emmanuel Macron avait ensuite assuré qu'il aimait «chaque enfant de la République, quelles que soient ses bêtises».
Ce 17 octobre, le jeune homme de 22 ans était également poursuivi pour rébellion et violences. Mais il a été relaxé pour les faits de violences. Selon les gendarmes, il s'est débattu lors de son interpellation, sans porter de coups. Le prévenu est reparti libre du tribunal correctionnel de Marigot mais est convoqué fin septembre devant le juge d'application des peines.
Il a expliqué à l'audience qu'il gardait la drogue pour un ami et a assuré regretter son acte. Il était en état de récidive pour des faits similaires commis en février 2016.
Début octobre, le parquet de Guadeloupe avait démenti plusieurs rumeurs circulant dans les médias et les réseaux sociaux sur le passé judiciaire des deux jeunes. Il avait notamment précisé que «les informations relayant la proximité d'un des deux individus avec le chef d'un gang armé contrôlant le trafic de cocaïne avec la Guyane n'étaient corroborées à ce jour par aucune investigation judiciaire actuelle ou passée conduite par le parquet de Basse-Terre».