Attentat à Marseille : les parents des victimes attaquent l'Etat en justice
L'année dernière, un Tunisien en situation irrégulière – arrêté la veille et qui aurait dû être expulsé – avait assassiné deux jeunes femmes à Marseille. Les parents de ces dernières attaquent les institutions de l'Etat pour «faute avérée».
Les parents des deux jeunes femmes tuées au couteau à la gare Saint-Charles de Marseille l'année dernière ont annoncé ce 4 octobre vouloir attaquer les institutions de l’Etat au tribunal administratif de Lyon. «Nous avons l’impression que l’Etat cherche à minimiser sa responsabilité en ne parlant que de "dysfonctionnements graves du dispositif d’éloignement". Pour nous, il s’agit d’une véritable faute avérée», ont-ils confié à M6.
Une enquête avait été ouverte peu après le drame, révélant des «dysfonctionnements» ayant conduit à la remise en liberté du tueur, la veille de l'attaque. Les familles des deux victimes avaient alors adressé au ministère de l’Intérieur un recours préalable en indemnisation en mars dernier, mais la démarche n’avait finalement pas abouti.
Le 1er octobre 2017, Ahmed Hanachi, Tunisien de 29 ans, avait poignardé et tué les deux jeunes femmes gare Saint-Charles à Marseille, avant d'être abattu quelques instants plus tard par un militaire de l'opération Sentinelle. Interpellé deux jours avant pour vol dans un centre commercial de Lyon, l'intéressé avait été remis en liberté le lendemain, alors qu'il était en situation irrégulière. Le préfet du Rhône avait été limogé à la suite de sa publication d'un rapport soulignant les «dysfonctionnements» ayant conduit à la remise en liberté du tueur.