Théodore Luhaka mis en examen dans une affaire d'«escroquerie en bande organisée»
Grièvement blessé lors de son arrestation en 2017 en Seine-saint-Denis, Théo a été mis en examen dans le cadre d'une enquête sur des détournements d'aides publiques dans lesquels cinq de ses proches sont également impliqués.
Ce 25 septembre, Le Parisien révèle que Théodore Luhaka, surnommé Théo, a été mis en examen le 10 août pour «escroquerie en bande organisée au préjudice d’un organisme chargé d’une mission de service public». Le jeune homme, qui avait été gravement blessé d'un coup de matraque télescopique dans l’anus lors d’une interpellation par des policiers en 2017 à Aulnay-sous-Bois, est accusé d'être impliqué dans des détournements d’aides publiques, remontant à 2016.
Théo avait été placé en garde à vue début août dans le cadre de cette enquête, ainsi que cinq de ses proches. Parmi ceux-ci, tous étaient repartis libres, sauf son frère Mickaël, mis en examen et placé sous contrôle judiciaire pour «escroquerie en bande organisée, blanchiment, faux et usage de faux, travail dissimulé».
L'enquête a été ouverte en juin 2016 par le parquet de Bobigny, qui soupçonne des membres de la famille Luhaka d'avoir détourné des centaines de milliers d’euros octroyés pour des associations comme Aulnay Events, présidée par Mickaël Luhaka.
Selon Le Parisien, entre janvier 2014 et juin 2016, cette organisation a employé 42 personnes et touché plus de 600 000 euros de subventions publiques. Parmi celles-ci, 170 000 euros auraient été virés sur les comptes de huit membres de la famille. Théo aurait pour sa part perçu 52 000 euros.
Une volonté de nuire à l'image de Théo, selon son avocat
«Les autres salariés n’auraient jamais été rémunérés ou très peu tandis que les montants dus à l’Urssaf n’ont pas été réglés. Soit plus de 370 000 euros», précise le quotidien de la capitale.
Une information judiciaire ouverte pour «escroquerie» vise la famille de #Théo Luhaka
— RT France (@RTenfrancais) 6 septembre 2017
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Si la justice soupçonne que Théo n'ait pas eu qu'un rôle passif dans cette affaire, l'avocat de ce dernier, Antoine Vey, a répondu au Parisien : «C’est une non-affaire. Les fautes de gestion reconnues par Mickaël n’ont rien à voir avec l’affaire dans laquelle Théo est victime. Il n’y a pas eu d’emploi fictif, mais bien un travail contre rémunération [...] Cela correspond à une volonté de nuire à son image en le présentant comme un délinquant afin de le décrédibiliser.»