Vitrines brisées, banque incendiée, heurts... Une manifestation antifasciste dégénère à Angers
Des dégradations et des heurts ont entaché une manifestation antifasciste organisée à Angers le 22 septembre. De nombreuses vitrines ont été brisées et une agence bancaire incendiée.
Entre 200 et 300 personnes ont défilé à Angers (Maine-et-Loire) lors d'une manifestation antifasciste organisée le 22 septembre. Placés en tête du cortège, des individus masqués, cagoulés, tout de noir vêtus ont brisé des vitrines d'établissements, selon des informations notamment rapportées par Ouest-France. Une agence de la banque BNP Paribas a notamment été incendiée.
Une agence de la BNP Paribas en feu après la #manifestation sauvage (en marge de la manifestation du RAAF) #Angerspic.twitter.com/2vrMOG8pvu
— Nicolas Mayart (@NicoMay) 22 septembre 2018
Des émeutiers ont lancé des projectiles sur des véhicules de forces de l'ordre qui encadraient la mobilisation et six personnes ont été interpellées. La préfecture du Maine-et-Loire a déclaré que ces actions étaient le fait de blacks blocs.
Dans les rues d'#Angers 22 septembre#Antifa@raaf_angers
— NuitDeboutAngers (@NDeboutAngers) 23 septembre 2018
CC @larueourien1pic.twitter.com/hLwdrav3LG
La manifestation était initialement organisée, notamment, contre l'ouverture à Angers de l'Alvarium, un bar identitaire, source de polémique et menacée de fermeture administrative.
Sur son compte Twitter, la mairie d’Angers a condamné «avec la plus grande fermeté» les violences des casseurs, et affirme vouloir «porter plainte», en invitant «les établissements victimes à faire de même afin que toutes les responsabilités soient établies».
La Ville d'#Angers condamne avec la plus grande fermeté les violences et dégradations inadmissibles commises cet après-midi dans le centre-ville. Elle va déposer plainte et invite les établissements victimes à faire de même afin que toutes les responsabilités soient établies.
— Ville d'Angers (@Angers) 22 septembre 2018
Selon Ouest-France, la mobilisation devait être «festive», les casseurs constituant «une minorité» dans les rangs des manifestants. Le journal décrit un cortège composé de familles et de personnes de tous âges défilant au «son du ska, du rap et de chants antifascistes, [faisant] flotter des drapeaux anarchistes rouge et noir du CNT [Confédération nationale du travail] et de l’Alternative libertaire». Lorsque les heurts ont éclaté, selon le quotidien régional, les manifestants pacifistes se sont éloignés du cortège de trouble-fêtes.