«Jusqu’où vont-ils aller ?» : Marine Le Pen s’insurge d'un examen psychiatrique exigé par la Justice
Mise en examen pour avoir diffusé des photos d'exactions commises par l’Etat islamique, Marine Le Pen devra dans le cadre de cette procédure se soumettre à une analyse psychiatrique. Indignée, la patronne du RN a annoncé qu’elle ne s’y plierait pas.
Marine Le Pen s’est vivement indignée ce 20 septembre contre la décision de la justice française de lui imposer un examen psychiatrique pour avoir diffusé en décembre 2015 des photos d'exactions de Daesh sur Twitter et notamment celle de James Foley, le corps décapité et la tête posée sur le dos.
«C'est proprement hallucinant. Ce régime commence vraiment à faire peur», a-t-elle écrit sur son compte Twitter en publiant l'ordonnance judiciaire datée du 11 septembre.
C'est proprement HALLUCINANT. Ce régime commence VRAIMENT à faire peur. MLP pic.twitter.com/WCX6WBCgi4
— Marine Le Pen (@MLP_officiel) 20 septembre 2018
Et de poursuivre dans un autre tweet : «Je croyais avoir eu droit à tout : eh bien non ! Pour avoir dénoncé les horreurs de Daesh par tweets, la "justice" me soumet à une expertise psychiatrique! Jusqu’où vont-ils aller ?»
Je croyais avoir eu droit à tout : eh bien non ! Pour avoir dénoncé les horreurs de #Daech par tweets, la « justice » me soumet à une expertise psychiatrique ! Jusqu’où vont-ils aller ?! 🤯 MLP
— Marine Le Pen (@MLP_officiel) 20 septembre 2018
Quelques heures plus tard, Marine Le Pen a annoncé devant les médias qu'elle se ne soumettrait pas à l'examen médical.
Diffusion d'images de Daesh: Marine Le Pen refuse de se soumettre à l'expertise psychiatrique pic.twitter.com/9dmviiEif8
— BFMTV (@BFMTV) 20 septembre 2018
Carole Bochter, le vice-président chargé de l'instruction, informe dans l’ordonnance adressée à Marine Le Pen que l'examen psychiatrique aura pour but de vérifier, entre autres, que «la prévenue est en mesure de comprendre les propos et de répondre aux questions». L'expertise devra également déterminé si le discernement de Marine Le Pen «a pu être aboli par un trouble psychique ou neuropsychique».
Après la levée de son immunité parlementaire, la présidente du RN avait été mise en examen en mars dernier «pour diffusion de message violent accessible à un mineur». Marine Le Pen avait alors assuré qu'elle souhaitait dénoncer le «parallèle ignoble» effectué par un journaliste entre l’Etat islamique et son parti.