«Plus grand xénophobe du monde» : devant Macron, Mélenchon a du mal à assumer ses propos (VIDEO)
A Marseille, où ils se trouvaient tous les deux, Jean-Luc Mélenchon et Emmanuel Macron se sont rapidement croisés devant les caméras. L'occasion pour le président de rappeler que le leader insoumis, quelque peu gêné, n'était pas son «ennemi».
Emmanuel Macron a passé trois quarts d'heure avec des Marseillais ce 7 septembre sur le Vieux-Port, après avoir reçu Angela Merkel plus tôt dans la journée. Or, dans la cité phocéenne ce soir-là, se trouvait également Jean-Luc Mélenchon, député dans la 4e circonscription des Bouches-du-Rhône. Le leader de La France insoumise et le président se sont donc croisés lors d'une rencontre «fortuite» (organisée avec soin par leurs équipes respectives).
VIDÉO - Après un long bain de foule sur le Vieux-Port, Macron va à la rencontre de Mélenchon à une terrasse de café. Le président dit qu’il s’oppose au FN avant la France Insoumise sans "aucun doute". "On a des confrontations politiques, mais M. Mélenchon ça n’est pas mon ennemi" pic.twitter.com/VmJvxT3gPe
— Arthur Berdah (@arthurberdah) 7 septembre 2018
Face aux caméras, Jean-Luc Mélenchon et Emmanuel Macron se sont brièvement entretenus. Lorsqu'un journaliste lui a demandé s'il considérait toujours son adversaire comme «le plus grand xénophobe au monde», le député insoumis a semblé quelque peu embarrassé. Niant tout d'abord avoir tenu ces propos (qu'il avait pourtant tenus l'après-midi même lors d'un discours à Marseille déclarant qu'Emmanuel Macron était «le plus grand xénophobe qu'on ait»), Jean-Luc Mélenchon a finalement plaidé pour une «exagération marseillaise». «Vous ne pouvez pas croire ça ?», a-t-il lancé à Emmanuel Macron sur un ton ironique.
Le président, de son côté, ne s'est pas privé de mettre le député marseillais dans la gêne. «J'ai toujours du plaisir à discuter avec Monsieur Mélenchon : on n'a pas toujours les mêmes idées, mais c'est toujours respectueux et intéressant», a ainsi assuré le chef de l'Etat, avant d'ajouter : «On a des confrontations politiques mais ce n'est pas mon ennemi.» Un moyen subtil de suggérer que La France insoumise ne représente pas de menace pour lui et que le rôle de premier opposant, qu'elle dispute au Rassemblement national (RN), ne lui est pas acquis. Il en a profité pour enfoncer le clou, assurant que le RN était sans «aucun doute» plus dangereux que La France insoumise à ses yeux.
«Je suis content que vous soyez dans ma circonscription», a conclu l'élu de Marseille. «Pourquoi n'avez vous pas emmené Madame Merkel se promener un peu ?», a-t-il ajouté, narquois.