Nouvelle opération d'évacuation du camp de migrants de Grande-Synthe (IMAGES)
Une nouvelle opération d'évacuation du campement de Grande-Synthe, dans le Nord, où vivraient entre 500 et 800 migrants, a débuté le 6 septembre. La préfecture assure tout faire pour éviter de «nouveaux points de fixation».
La préfecture du Nord a annoncé ce 6 septembre que l'évacuation du campement de migrants de Grande-Synthe près de Dunkerque, où vivent environ 500 personnes, selon les autorités, avait débuté vers 7h30 du matin.
«Il s'agit d'une opération de mise à l'abri et qui est l'exécution d'une décision du TGI de Dunkerque du 7 juin 2018», a déclaré à l'AFP le sous-préfet de Dunkerque Eric Etienne.
Sur les réseaux sociaux, plusieurs images circulaient avant le lancement de l'opération, publiées notamment par des associations d"aide aux migrants qui ironisent quant à l'emploi du terme «mise à l'abri».
#GrandeSynthe 7h30 ce matin.
— Auberge des Migrants (@AubergeMigrants) 6 septembre 2018
9 camions de CRS prêt, un officer confirme qu'une évacuation - pardon, une "mise à l'abri" - à lieu aujourd'hui pour les familles seulement à priori... pic.twitter.com/7bV11dndcG
🔵🇫🇷NORD - Une importante opération d’évacuation est en cours ce jeudi matin au campement de migrants de Grande-Synthe où vivent plusieurs centaines de personnes (FR3). pic.twitter.com/xHkvChCjne
— 🌐Le Globe (@LeGlobe_info) 6 septembre 2018
L'opération se déroulait dans le calme, a précisé la même source. Sur place étaient présents une vingtaine de membres de l'Office français de l'immigration et de l'intégration (Ofii), environ 200 forces de l'ordre ainsi qu'une vingtaine de sapeurs pompiers et du personnel de la protection civile.
Les migrants qui souhaitent faire une demande d'asile vont être orientés vers des Centres d'accueil et d'examen des situations (CAES).
Les autres, «qui ne s'inscrivent pas dans une démarche d'intégration sur le territoire national, seront orientés vers les forces de police pour vérification des situations, notamment les majeurs isolés», a précisé le sous-préfet. Il a en outre assuré que la politique de l'Etat était d'éviter la constitution de «nouveaux points de fixation» devenant ensuite «des bidonvilles» sur le littoral de la mer du Nord.
Le camp de migrants de Grande-Synthe, où des opérations d'évacuation sont relativement fréquentes, est constitué à 95% de Kurdes irakiens, d'après les estimations des autorités.
La municipalité écologiste de Grande-Synthe estime elle à 800 le nombre de migrants présents sur la commune, qui se trouvent dans le Nord dans l'espoir de gagner l'Angleterre.