«Cher ami»: le mot qui entretient le doute quant à la proximité entre Benalla et le préfet de Paris
Le Canard enchaîné a révélé que le préfet de police de Paris Michel Delpuech, qui se défend d'être proche d'Alexandre Benalla, lui a envoyé un mot de remerciement en janvier dernier, dans lequel il lui fait part de son amitié.
Les révélations concernant l'affaire Benalla se succèdent à rythme effréné depuis des semaines – et la dynamique ne semble toujours pas arriver à son terme. Dans son édition du 8 août, LeCanard enchaîné a cette fois-ci épinglé le préfet de police de Paris Michel Delpuech, qui a fait son possible pour convaincre les parlementaires qu'il n'avait jamais été proche de l'ex-collaborateur d'Emmanuel Macron.
Cher ami, merci pour la magnifique photo souvenir des "quelques forces de l'ordre" réunies autour du couple présidentiel
L'hebdomadaire publie en effet un message de remerciements adressé par le préfet à son «cher ami» Alexandre Benalla, récupéré lors de la perquisition au domicile de ce dernier. «Cher ami, merci pour la magnifique photo souvenir des "quelques forces de l'ordre" réunies autour du couple présidentiel», a-t-il ainsi écrit, concluant son mot d'un «Amicalement à vous». Contacté par LeCanard enchaîné, Michel Delpuech assure qu'il ne s'agissait que d'un «pur geste de courtoisie».
Michel Delpuech à Alexandre Benalla : "Cher ami (…) Amicalement à vous"
— Piedminu (@Piedminu) August 8, 2018
On a pas besoin de commission d'enquête parlementaire quand on a le Canard enchaîné. pic.twitter.com/tdrHhy6psV
Le 23 juillet dernier, lors de son audition par la commission d'enquête parlementaire, le préfet de Paris avait dénoncé les «dérives individuelles inacceptables, condamnables, sur fond de copinage malsain» dans le cadre de l'affaire Benalla. Il avait en outre critiqué la présence du collaborateur d'Emmanuel Macron sur les lieux de la manifestation du 1er mai, où il a molesté deux individus, affirmant catégoriquement n'avoir «jamais été sollicité en ce sens».
Interrogé par RT France, l'avocat Régis de Castelnau estime que cette «infraction» s'ajoute à «la vingtaine» qu'il a déjà comptabilisée, une liste qui risque «d'atteindre la trentaine» selon lui.