Nouvelle révélation : Alexandre Benalla aurait été habilité «secret défense»
Le magazine Le Point révèle une nouvelle donnée dans l'affaire Benalla : le jeune membre du cabinet présidentiel mis en difficulté depuis le 18 juillet pour ses agissements violents le 1er mai aurait été habilité «secret défense».
Selon les informations publiées par le magazine Le Point ce 23 juillet, Alexandre Benalla aurait été habilité au titre du secret de la défense nationale, après enquête menée par la Direction générale de la sécurité intérieure (DGSI). Cette information aurait été confirmée par ce même service à l'hebdomadaire. Selon cet article, ce serait la hiérarchie d'Alexandre Benalla (à savoir le cabinet de la présidence) qui aurait effectué cette demande auprès de la DGSI.
Le Point souligne que cette enquête aurait été particulièrement poussée «dans la mesure où Alexandre Benalla est d'ascendance étrangère, avec un père originaire du Maghreb».
Les vidéos montrant Alexandre Benalla, un proche collaborateur du président de la République Emmanuel Macron, en train de frapper et malmener des manifestants le 1er mai à Paris alors qu'il accompagnait les forces de l'ordre en tant qu'«observateur», tout en portant un brassard et un casque de policier, ont des répercussions politiques de grande ampleur qui durent depuis le 18 juillet, allant jusqu'à paralyser l'Assemblée et le débat de la réforme constitutionnelle. Les débats sur cette dernière ont d'ailleurs été suspendus jusqu'à nouvel ordre.
Le ministre de l'Intérieur Gérard Collomb a été auditionné devant la commission des lois de l'Assemblée nationale, dotée de prérogatives d'enquête sur l'affaire Benalla, ce 23 juillet. Il a déclaré qu'il ignorait qu'Alexandre Benalla était conseiller à l'Elysée avant la révélation de l'affaire dans les médias et qu'il n'avait pas été prévenu de la présence, lors de la manifestation du 1er mai, des deux «observateurs» (Alexandre Benalla et Vincent Crase) avec les policiers.
Les députés de l'opposition ont pressé le ministre de répondre à leurs interrogations concernant le statut d'Alexandre Benalla à l'époque des faits, avant les faits et depuis les faits, jusqu'à la révélation de l'affaire. Marine Le Pen, présidente du Rassemblement national, mais aussi différentes personnalités de La France insoumise ont fait état de leurs soupçons quant à l'existence d'une «police parallèle» autour de la personne du président de la République.
Concernant le statut d'Alexandre Benalla, le préfet de police de Paris, Michel Delpuech, à son tour auditionné par la commission a parlé d'un «de dérives individuelles inacceptables et condamnables, sur fond de copinage malsain».