Nantes : évacuation d'un campement de migrants en plein centre-ville

Selon l'AFP et plusieurs médias, la police a entamé le 23 juillet au matin l'évacuation d'un camp de migrants en plein centre de Nantes. Ces quelque 400 migrants sont essentiellement originaires du Soudan et d’Erythrée.
Une trentaine de fourgons de police ont débarqué à proximité du square Jean-Baptiste-Daviais, dans le centre Nantes, le 23 juillet peu après 8h, selon Ouest France. Les forces entamaient l'évacuation d'un camp sauvage de près de 400 migrants.
La préfecture avait mis en demeure le maire de Nantes, Johanna Rolland, le 13 juillet, de demander l'évacuation du camp.
Opération de police en cours à #Nantes pour déloger le campement de migrants du square Daviais. Calme. @bleuloireoceanpic.twitter.com/1i85NCYprz
— Antoine Denéchère (@AntoineDen) 23 juillet 2018
VIDEO Le directeur départemental de la sécurité publique de Loire-Atlantique Jean-Christophe Bertrand est présent : "deux unités de CRS interviennent. Les migrants sont orientés salle Égalité" #Nantespic.twitter.com/k8mKjRrrJ0
— FranceBleuLoireOcéan (@bleuloireocean) 23 juillet 2018
Pour justifier cette évacuation, la préfecture de Loire-Atlantique mettait en avant un péril sanitaire : 378 migrants vivent sous des tentes, avec un seul point d’eau et un seul sanitaire. Des cas de gale ont été identifiés et la tuberculose menacerait de faire son retour sur le campement. Le juge des référés à la préfecture a donné raison à la préfecture et ordonné l'évacuation
Les associations pro-migrants ont manifesté leur colère pour demander ce qu’il allait advenir des personnes qui n'auront pas été hébergées à la fin de l'opération. Elles estiment que ce sera le cas de quelque 300 d'entre elles, selon les informations de Ouest-France.
Ces migrants sont essentiellement originaires du Soudan et d'Érythrée, selon les informations de l'AFP.
Dans un communiqué, la préfecture annonce avoir mobilisé des places d'hébergement «sur l'ensemble du territoire national». Selon les autorités, les demandes d'asile ont augmenté à Nantes de 28% en un an, là où d'autres grandes villes ont enregistré des baisses. Ce même communiqué précise : «Ceux qui ne peuvent prétendre ni à l'asile, ni au séjour, ou dont la demande d'asile relève d'un autre Etat membre de l'Union européenne, seront invités à quitter le territoire.»