Javad Bendaoud, le logeur de deux djihadistes du 13 novembre 2015, est une nouvelle fois en garde à vue. Il a été interpellé ce 4 juillet à Saint-Denis après avoir insulté des policiers, selon une source proche de l'enquête citée par l'AFP. Il a ensuite été placé en garde à vue pour «outrages» et «usage et détention de stupéfiants», a précisé le parquet ce 5 juillet.
Récemment interné en psychiatrie, l'homme de 31 ans, habitué des sorties médiatiques provocantes et grand pourvoyeur de vidéos sur Snapchat, a cru bon de filmer des policiers avec son téléphone portable tout en les insultant. Ironie de l'histoire, la scène s'est déroulée... rue du Corbillon, où se situait l'appartement dans lequel il avait hébergé les membres du commando terroriste du 13 novembre.
Ta femme, je la baise, elle se le met dans le cul
Selon les informations de nos confrères de Valeurs Actuelles, Jawad Bendaoud a provoqué gratuitement trois policiers. Dans une vidéo diffusée sur sa plateforme de partage préférée, il déclame : «Bande de salopes, je nique vos mères, vous êtes des fils de putes, je vous baise.» Il ajoute à l'endroit de l'un des policiers : «Ta femme, je la baise, elle se le met dans le cul.»
«Cassez-vous, ici c’est chez moi», poursuit encore le «logeur de Daesh» avant de courir se réfugier dans un Franprix lorsque les forces de l'ordre tentent de l'interpeller.
Bande de salopes, je nique vos mères, vous êtes des fils de putes, je vous baise
Son transport au commissariat central ne le fera pas se départir de sa morgue : «Toi t'es bonne, si t'étais pas flic je t'aurais bien baisée», lance-t-il ainsi à une policière. Pendant le temps passé au commissariat, il ponctuera ses insultes et menaces de «Allah akbar». Les trois policiers invectivés ont porté plainte.
Jawad Bendaoud a été relaxé en février du chef de «recel de malfaiteurs terroristes» par le tribunal correctionnel de Paris. Il sera à nouveau devant les tribunaux dans cette affaire à partir du 21 novembre, le parquet ayant fait appel de la décision de première instance. En avril, Jawad Bendadoud a été condamné à six mois de prison avec sursis pour des menaces sur son ex-compagne.
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